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Burkina : une personnalité civile pour conduire la transition ?

Dans des propos rapportés par des journalistes ce lundi, le nouvel homme fort du Burkina Faso, le lieutenant-colonel Isaac Zida, semble accréditer la thèse de la nomination d'un civil au pouvoir. Désigné samedi pour conduire le régime de transition après le départ du président Blaise Compaoré, Zida l'assure : "Nous ne sommes pas là pour usurper le pouvoir". L'Union africaine menace.
Article rédigé par Yann Bertrand
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Le lieutenant-colonel Isaac Zida était auparavant le numéro deux de la garde présidentielle de Blaise Compaoré © MAXPPP)

Ce ne sont encore que quelques mots prononcés ce lundi, à Ouagadougou, devant des diplomates et des journalistes, mais ils pourraient être lourds de sens. Le lieutenant-colonel Isaac Zida, nouvel homme fort du Burkina Faso après le départ du président Blaise Compaoré la semaine dernière, a semblé ouvrir la porte à une transition civile. Selon des propos rapportés par un journaliste de l'Agence France Presse, il affirme en effet que "le pouvoir exécutif sera conduit par un organe de transition dans un cadre constitutionnel [...] dirigé par une personnalité consensuelle désignée par tous les acteurs de la vie nationale ". Une confirmation, en fait, de ce qu'affirmait l'armée dimanche au terme d'une rencontre avec les représentants de l'opposition.

"Nous ne sommes pas là pour usurper le pouvoir" (Isaac Zida)

La semaine dernière, le lieutenant-colonel, numéro deux de la garde présidentielle de Blaise Compaoré, s'était pourtant imposé de force comme le chef d'État par intérim, l'armée laissant de côté le général Honoré Traoré. Mais, dans la foulée, la rue avait manifesté sa colère de voir les militaires s'installer au sommet du pouvoir.

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Ce lundi, Isaac Zida a voulu également rassurer sur le timing : "Nous voulons aller très vite ", a-t-il dit. L'armée a également annoncé la réouverture des frontières terrestres, par communiqué. Une réaction, aussi, aux critiques et menaces de la communauté internationale qui appelle depuis plusieurs jours à un retour à l'ordre constitutionnel. Menace beaucoup plus claire formulée ce lundi par l'Union africaine, qui donne deux semaines aux militaires pour confier le pouvoir à un gouvernement civil, sous peine de sanctions.

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