Burkina : l'ONU demande "la libération immédiate" du président et du Premier ministre
Le Conseil de sécurité des Nations unies a "condamné" jeudi la détention du président du Burkina Faso et de son Premier ministre oraganisé la veille au Palais présidentiel par des militaires et demandé leur "libération immédiate".
Les militaires ont fait "irruption dans la salle du Conseil des ministres à 14h30 et ont pris en otage le président du Faso Michel Kafando, le premier ministre Isaac Zida" et deux ministres, écrit le président du Conseil national de la transition Cheriff Sy dans un communiqué.
"Le devoir nous appelle car la nation burkinabè est en danger"
Déclaration du president du CNT distribuée #Burkina pic.twitter.com/8Se86gt1s9
— Gaël Cogné (@gcogne) September 16, 2015
Manifestations et coups de feu à Ouagadougou
"Cette énième irruption du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) est une atteinte grave à la République et ses institutions. J'appelle tous les patriotes à se mobiliser pour défendre la mère patrie" , ajoute Cheriff Sy. Dans la soirée, des manifestants se rassemblaient dans la capitale, Ouagadougou, à proximité du palais présidentiel. Des coups de feu ont été entendus.
Rassemblements à l'échangeur de Ouaga 2000 et à la place de la nation #Burkina
— Gaël Cogné (@gcogne) September 16, 2015
#Burkina Déploiement militaire devant la télé et la radio publiques.
— SALOUKA (@disalouka) September 16, 2015
Des coups ont éclaté aux environs du palais présidentiel. Des coups de feu nourris retentissent dans le quartier... http://t.co/ihtqGBoztt
— Burkina 24 (@burkina24) September 16, 2015
Les soldats tirent des sortes de fusées rouge dans la nuit. Les gens fuient à toute vitesse à moto dans les rues adjacentes. #Burkina
— Gaël Cogné (@gcogne) September 16, 2015
1.300 militaires proches de Blaise Compaoré
Le Burkina Faso est dirigé depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014 par des autorités intérimaires qui doivent rendre le pouvoir à l'issue d'élections présidentielle et législatives prévues en octobre.
Le RSP, la garde prétorienne de l'ancien président Compaoré, a déjà perturbé à plusieurs reprises la transition en cours au Burkina. Lundi, la Commission nationale de réconciliation et des réformes avait d'ailleurs recommandé la dissolution de cette unité de quelque 1.300 hommes.
Mercredi soir, la France "appelle à la libération immédiate de toutes les personnes retenues ". L'ONU, l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "exigent " également la libération des otages.
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