Cet article date de plus de neuf ans.

Burkina : l'ONU demande "la libération immédiate" du président et du Premier ministre

Le président intérimaire du Burkina Faso Michel Kafando, son Premier ministre, ainsi que deux autres membres du gouvernement sont retenus depuis mercredi au palais présidentiel à Ouagadougou par le Régiment de sécurité présidentielle, la garde prétorienne de l'ex-président. Le Conseil de sécurité de l'ONU demande leur libération.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Le Premier ministre Isaac Zida après la chute de Blaise Compaoré fin 2014 © REUTERS | Joe Penney)

Le Conseil de sécurité des Nations unies a "condamné" jeudi la détention du président du Burkina Faso et de son Premier ministre oraganisé la veille au Palais présidentiel par des militaires et demandé leur "libération immédiate".

Les militaires ont fait "irruption dans la salle du Conseil des ministres à 14h30 et ont pris en otage le président du Faso Michel Kafando, le premier ministre Isaac Zida" et deux ministres, écrit le président du Conseil national de la transition Cheriff Sy dans un communiqué. 

"Le devoir nous appelle car la nation burkinabè est en danger"

Manifestations et coups de feu à Ouagadougou

"Cette énième irruption du Régiment de sécurité présidentielle (RSP) est une atteinte grave à la République et ses institutions. J'appelle tous les patriotes à se mobiliser pour défendre la mère patrie" , ajoute Cheriff Sy. Dans la soirée, des manifestants se rassemblaient dans la capitale, Ouagadougou, à proximité du palais présidentiel. Des coups de feu ont été entendus. 

 

1.300 militaires proches de Blaise Compaoré

Le Burkina Faso est dirigé depuis la chute de Blaise Compaoré en octobre 2014 par des autorités intérimaires qui doivent rendre le pouvoir à l'issue d'élections présidentielle et législatives prévues en octobre. 

Le RSP, la garde prétorienne de l'ancien président Compaoré, a déjà perturbé à plusieurs reprises la transition en cours au Burkina. Lundi, la Commission nationale de réconciliation et des réformes avait d'ailleurs recommandé la dissolution de cette unité de quelque 1.300 hommes. 

Mercredi soir, la France "appelle à la libération immédiate de toutes les personnes retenues ". L'ONU, l'Union africaine (UA) et la Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest (Cédéao) "exigent " également la libération des otages.

DU 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.