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Burkina Faso : le président libéré par les putschistes

"En signe d'apaisement", les militaires putschistes annoncent avoir libéré jeudi soir le président de la transition, Michel Kafando, et deux ministres. Quant au Premier ministre, il reste assigné à résidence. Ils ont également rouvert les frontières à la mi-journée.
Article rédigé par franceinfo
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  (Dans une rue de Ouagadougou, un slogan hostile au RSP, le régiment de sécurité présidentiel, à l'origine du putsch © REUTERS/Joe Penney)

Ils sont libres depuis jeudi soir, mais la télévision nationale ne l'a annoncé que ce vendredi midi : "en signe d'apaisement et d'intérêt général" , Michel Kafando, président du régime de transition, et deux ministres étaient otages des putschistes depuis mercredi. Le nouvel homme fort du pays, le général Gilbert Diendéré, a précisé que Michel Kafando était en bonne santé.

Quant au Premier ministre, Isaac Zida, il reste assigné à résidence. Pourquoi ? Parce qu'il est l'ex-numéro deux du RSP, le Régiment de sécurité présidentiel, à l'origine du putsch. Considéré comme l'homme de l'armée au sein de la transition, ses relations avec le RSP se sont rapidement dégradées, au point que les officiers supérieurs demandaient sa démission du gouvernement.

En signe d'apaisement également... les frontières terrestres et aériennes ont rouvert vendredi midi - elle étaient fermées depuis jeudi midi.

Le général Diendéré, lui, s'emploie à asseoir son pouvoir. Il recevait en fin de matinée deux chefs d'Etat ouest-africains : le président sénégalais, Macky Sall, dirigeant en exercice de la Cédéao, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest, et le président du Bénin Thomas Boni Yayi. Un choix pas innocent : Macky Sall avait déjà été l'émissaire de la Cédéao lors du soulèvement qui avait chassé Blaise Compaoré, et Boni Yayi était le médiateur de la Cédéao pour les élections prévues le mois prochain.

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