: Vidéo Des milliers de Brésiliens dans la rue pour exiger le départ de Michel Temer
Lors de cette journée de manifestations, 49 personnes ont été blessées, dont une par balle, sept personnes ont été arrêtées, et des dégâts ont été causés à huit ministères et à la cathédrale, selon un bilan des autorités.
Lassés des scandales de corruption à répétition, plusieurs dizaines de milliers de Brésiliens ont rejoint mercredi 24 mai Brasilia pour manifester, à l'appel des syndicats, afin d'exiger le départ du président Michel Temer et la fin des mesures d'austérité.
Portant des t-shirts rouges avec le slogan "Pas un droit de moins" et des autocollants "Dehors Temer", 35 000 personnes ont défilé en direction du Parlement, selon les chiffres des services de sécurité locaux (100 000 selon les organisateurs).
Des heurts ont éclaté au moment où la foule déferlait dans le centre de la capitale brésilienne, en direction du palais présidentiel : la police a fait barrage en utilisant des grenades lacrymogènes, certains manifestants cagoulés répliquant par des jets de pierres. Lors de cette journée, 49 personnes ont été blessées, dont une par balle, sept personnes ont été arrêtées, et des dégâts ont été causés à huit ministères et à la cathédrale, selon un bilan des autorités.
Le président menacé de destitution
Les appels à la démission de Michel Temer se multiplient depuis la semaine dernière, quand a été rendu public un enregistrement dans lequel il paraît donner son accord au versement de pots-de-vin.
Rejetant fermement cette option, le président est toutefois menacé par un possible éclatement de sa coalition, tandis qu'une enquête a été ordonnée par la Cour suprême et que plusieurs motions ont été déposées pour tenter d'obtenir sa destitution.
Les manifestations de jeudi avaient été convoquées par Força Sindical (un syndicat modéré) et la Centrale unique des travailleurs (CUT), aux côtés du Parti des travailleurs (PT, gauche) de l'ancienne présidente Dilma Rousseff, ainsi que plusieurs autres mouvements sociaux. En cas de succès, elles accentueraient la pression sur le chef de l'Etat, au pouvoir jusqu'à fin 2018.
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