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Présidentielle au Brésil : le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro largement en tête au premier tour

Selon des résultats quasi-définitifs, il aurait reccueilli 46,06% des voix. Au second tour, le 28 octobre, il affrontera le candidat du Parti des travailleurs (gauche), Fernando Haddad, qui a remporté 29,24% des suffrages.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Jair Bolsonaro salue ses partisans après avoir voté au premier tour de la présidentielle, le 7 octobre 2018, à Rio de Janeiro (Brésil). (PILAR OLIVARES / REUTERS)

Il n'est pas passé loin d'un sacre dès le premier tour. Le candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro s'est facilement qualifié pour le second tour de la présidentielle au Brésil, dimanche 7 octobre, en recueillant 46,06% des voix, selon des résultats officiels quasi-définitifs. Il a devancé le représentant du Parti des travailleurs (gauche), Fernando Haddad, qui a totalisé 29,24% des suffrages.

Brésil : un duel Bolsonaro-Haddad au second tour de la présidentielle
Brésil : un duel Bolsonaro-Haddad au second tour de la présidentielle Brésil : un duel Bolsonaro-Haddad au second tour de la présidentielle

Dans la soirée, Jair Bolsonaro a déploré des "problèmes avec les urnes électroniques""Je suis certain que si ça n'avait pas eu lieu, nous aurions eu dès ce soir le nom du président de la République", a lancé le candidat de 63 ans dans une vidéo sur Facebook. De son côté, son adversaire travailliste, remplaçant de Lula, a dit vouloir "unir les démocrates de ce pays" lors du second tour, qui se tiendra le 28 octobre et qui s'annonce incertain.

"Encore une chance raisonnable" pour Haddad

"La possibilité que Bolsonaro gagne paraît la plus forte actuellement, estime Fernando Meireiles, politologue à l'université fédérale de Minas Gerais. Il me semble difficile que Haddad l'emporte, mais ce n'est pas impossible, il a encore une chance raisonnable."

C'est un Brésil très divisé qui retournera aux urnes dans trois semaines. D'un côté, les électeurs anxieux pour l'avenir de la démocratie dans ce pays qui a connu une dictature (1964-85), dont Bolsonaro est un nostalgique. De l'autre, ceux qui rejettent de manière viscérale tout retour aux affaires du Parti des travailleurs, dont plusieurs ténors (Lula, Dilma Rousseff...) ont été condamnés pour corruption. Le grand parti de gauche, qui a remporté les quatre dernières élections, est également jugé par beaucoup comme le responsable des maux multiples de ce pays déboussolé : chômage, crise économique, corruption et insécurité.

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