Présidentielle au Brésil : "Ce qu'on retiendra surtout, c'est qu'il respectera la Constitution", analyse un politologue après la déclaration de Jair Bolsonaro
Olivier Dabène, président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes, réagissait à la première prise de parole de Jair Bolsonaro après sa défaite à l'élection présidentielle.
"Ce qu'on retiendra surtout, c'est ce qu'on a entendu au début, c'est-à-dire qu'il respectera la Constitution", déclare sur franceinfo Olivier Dabène, président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes. Lors d'une allocution mardi 1er novembre, Jair Bolsonaro est sorti de son silence deux jours après la victoire de son rival Lula à l'élection présidentielle. Le président sortant a indiqué qu'"en tant que citoyen et président", il "suivra toujours les règles de la Constitution".
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Une déclaration qui n'a duré que deux minutes de la part du président en exercice jusqu'au 31 décembre. "Ce qui n'est pas beaucoup pour développer une pensée ou une analyse", poursuit Olivier Dabène avant d'ajouter que Jair Bolsonaro "a d'ailleurs laissé son chef de cabinet annoncer qu'ils allaient déclencher la procédure de transition". "C'est effectivement ça qu'on voulait entendre", ajoute le professeur des Universités en science politique à Sciences Po-Paris qui souligne aussi le fait que le président en exercice n'a pas félicité son rival.
"On n'a pas entendu le nom de Lula, ce qui est quand même une tradition. On voit bien qu'il n'était pas question pour lui ne serait-ce que de prononcer le nom du Parti des travailleurs ou de Lula."
Olivier Dabène, président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbesà franceinfo
Les premiers mots du candidat perdant à l'élection présidentielle étaient très attendus. "Ça lui a pris deux jours pour essayer d'articuler un argument et de le présenter aux Brésiliens", note Olivier Dabène. Selon lui, ce qui se joue actuellement c'est le "leadership" de l'homme politique brésilien "au sein de la droite pour éventuellement revenir et gagner la présidentielle dans quatre ans". Autre défi qui attend Jair Bolsonaro : "Le fait de savoir s'il va pouvoir assumer et continuer à être en campagne permanente pendant quatre ans."
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