Mondiaux de Judo : Teddy Riner a encore faim

A 24 ans, il a déjà tout gagné. Champion olympique, du monde et d'Europe : aucun titre ne manque au palmarès de Teddy Riner. Et pourtant, le judoka français n'est pas encore rassasié. Pour les mondiaux qui débutent à Rio lundi, il n'a qu'un seul objectif : revenir du Brésil avec ce titre de champion du monde qu'il a déjà remporté cinq fois.

"Je suis abonné à l'or et j'aime ça. Je ne m'imagine pas sans médaille
d'or, surtout lorsqu'on s'entraîne dur. Le prix de l'entraînement, le prix de
la douleur, il est tellement élevé que, quand je suis sur le tatami, je n'ai
rien envie de lâcher ", confiait-il à l'AFP une semaine avant le début de la compétition, histoire de prouver que sa motivation était toujours intacte.

Rio a une signification particulière pour Riner, puisque c'est là qu'il a remporté son premier titre mondial, en 2007. Après quelques inquiétudes suite à des problèmes physiques (il a souffert d'une pubalgie au printemps avant de ressentir des douleurs à l'épaule cet été), le judoka aborde ses mondiaux confiant et en pleine possession de ses moyens.

Decosse, dernière

A Rio, le leader de la sélection tricolore ne sera pas la seule chance de médailles du camp français, qui espère repartir de la compétition avec au moins quatre breloques. L'autre championne olympique de Londres, Lucie Décosse, aborde la compétition avec l'envie de terminer sa carrière sur un titre. A 32 ans, celle qui a déjà été sacrée deux fois championne du monde aimerait bien quitter les tatamis avec une médaille d'or autour du cou. Autre double championne (2007 et 2011), l'expérimentée Gevrise Emane sera également de la partie.

Derrière, la relève est déjà là. La jeune Automne Pravia, médaillée de bronze à Londres et récente vainqueur du Tournoi de Paris, peut ainsi espérer repartir avec une récompense dans la catégorie des moins de 57 kg.

Egalement en bronze aux JO londoniens, Ugo Legrand (moins de 73 kg), et Prisicilla Gneto (moins de 52) veulent aussi briller au Brésil, même si, tout comme Audrey Techeuméo (moins de 78 kg), ils ont vu leur préparation physique freinée par des blessures. Ils devraient cependant tous être présents sur les tatamis de Rio.