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"Il est la voix du Brésilien silencieux" : Jair Bolsonaro officiellement investi 38e président du Brésil

L’homme d’extrême droite de 63 ans a prêté serment à Brasilia mardi 1er janvier. Dans son discours d’investiture, il a demandé l’aide du Congrès et du peuple  pour "accomplir sa mission" de "sauver le Brésil".

Article rédigé par franceinfo, Olivier Poujade
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Arrivée de Jaïr Bolsonaro en Rolls-Royce pour son investiture à Brasilia le 1er janvier 2019. (GILLES GALLINARO / DPA)

Le Brésil a officiellement investi son 38e président mardi 1er janvier. Jair Bolsonaro, est le premier président d’extrême droite depuis la dictature militaire, il a prêté serment à Brasilia sans faire de provocation et en tentant de camoufler son discours autoritaire. Il a notamment demandé l’aide du Congrès et du peuple  pour "accomplir sa mission" : sauver le Brésil.

Tous derrière lui, pour "rebâtir le Brésil délivrer le pays de l’idéologie socialiste". Le discours de Jair Bolsonaro plait beaucoup à Glaura, une admiratrice de la première heure. Selon elle, ce discours est ancré depuis toujours dans le cœur des "bons citoyens", que va aider le nouveau président.  

Il est la voix du Brésilien silencieux. Le Brésilien de droite, conservateur, traditionnel, qui défend la famille et qui jusqu’ici se taisait

Glaura, une électrice

Devant le palais présidentiel, Jair Bolsonaro scelle dans son premier discours de président la relation fusionnelle avec les électeurs qui ont cru en lui. "Les élections ont donné la parole à ceux qui n’étaient pas entendus. Nous pouvons, vous, moi et nos familles, rétablir les principes éthiques et moraux qui transformeront le Brésil", harangue-t-il.

Tout ce que nous ferons n’a qu’un seul but, non négociable, faire passer les intérêts des Brésiliens avant tout

Jair Bolsonaro

La ressemblance est évidente avec le "America first" de Donald Trump. Jair Bolsonaro prône le retour à des valeurs qu’il juge fondamentales. Il dénonce le politiquement correct. André veut croire que s’en est fini de la vieille politique. "Il va revenir à des principes de bases c'est à dire placer des techniciens à des postes  qui correspondent à leurs compétences, et pas des politiciens. Il va redonner les clés au peuple brésilien, le replacer au centre du jeu. Celui qui est au pouvoir aujourd’hui c’est le peuple brésilien, représenté par cet homme."  

Une popularité dont veut profiter Jair Bolsonaro pour rapidement permettre à ses "bons citoyens" de pouvoir se procurer une arme. Ce sera l'une de ses premières décisions.

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