En Amazonie, la capote préserve la forêt vierge
Longtemps le Brésil grâce à la région de Manaus, a été le centre mondial du latex. Puis l’hévéa a été implanté en Malaisie et à Sri Lanka, où il s’est montré plus productif. Aussi, au début du 20e siècle, l’économie du latex s’est endormie en Amazonie.
C’est en fait l’ancien président Lula da Silva (2003-2010) qui est à l’origine du renouveau du latex amazonien.
Le projet avait un triple objectif. Faire vivre des familles de cueilleurs, protéger la forêt en protégeant la ressource, lutter contre le sida en utilisant le latex pour fabriquer des préservatifs. Un programme de 10 millions d’euros totalement financé par le gouvernement.
Ainsi est née Natex, une usine qui produit 100 millions de condoms par an. 20% des préservatifs offerts chaque année par les services de santé dans le cadre de la lutte contre le sida.
L’usine emploie 170 personnes. Mais surtout la récolte du latex permet de faire vivre 700 familles de «seringueros».
Au Brésil, les hévéas sont sauvages, et il faut parcourir la forêt pour les trouver. Les cueilleurs ont pourtant rapporté 250 tonnes de latex en 2014. L’achat est subventionné et les 2,5 euros du kilo (près de 3 fois le prix du marché) incluant une prime d’entretien et de sauvegarde de la forêt.
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