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Brésil : un scandale de viande avariée chez le premier exportateur mondial de bœuf et de volaille

Un vaste scandale de viande avariée a été mis au jour au Brésil. Il entraîne une suspension ou une surveillance des importations dans plusieurs pays, et notamment en Union européenne.   

Article rédigé par Isabelle Labeyrie, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Au Brésil, des tests sur de la viande saisie à Rio, après le démantèlement d'un vaste réseau de commercialisation de viande avariée (VANDERLEI ALMEIDA / AFP)

Un gigantesque scandale alimentaire de viande avariée secoue le Brésil depuis plusieurs jours. Le contrecoup de cette affaire est de portée internationale avec des refus de viande brésilienne dans plusieurs pays. Après la Chine, le Chili et l'Egypte, Hong Kong, à son tour, a suspendu, mardi 21 mars, ses importations. L'Union européenne a demandé des explications et organisé la surveillance des arrivées de viande.

Un scandale au parfum de corruption

La liste des pratiques frauduleuses pour permettre la vente de viande avariée est longue. Il est question de substances cancérigènes pour masquer l'aspect et l'odeur de la chair inconsommable, de changement d'étiquettes pour que des viandes périmées depuis trois mois soient malgré tout utilisées dans la fabrication d'autres aliments. Les suspicions portent aussi sur la présence de salmonelle dans des produits exportés vers l'Europe et l'Italie notamment. Le réseau illégal était couvert par des fonctionnaires payés en pots-de-vin. Des géants du secteur brésilien de l'agroalimentaire sont aussi impliqués. Au total, 21 entrepôts frigorifiques sont dans le viseur des autorités, dont quatre possèdent une licence d'exportation vers l’Europe.

Une méfiance et des sanctions internationales

Plusieurs pays ont temporairement suspendu leurs importations, dont la Chine, deuxième acheteur de viande brésilienne au monde. De son côté, l'Union européenne a demandé que les établissements impliqués soient retirés de la liste de ses fournisseurs autorisés. Ce n'est sans doute qu'un début. L’impact économique pourrait donc être dévastateur pour le Brésil, premier exportateur mondial de bœuf et de volaille, en pleine récession, mais qui emploie 7 millions de personnes. Pour éteindre le scandale, le président brésilien, Michel Temer, a convié dimanche une vingtaine d'ambassadeurs de pays importateurs à manger un barbecue. Mais toute la viande était importée...

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