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Brésil : un conseiller municipal accusé d'avoir commandité l'assassinat de Marielle Franco

Selon les informations du journal "O Globo", Marcello Siciliano, un conseiller municipal de centre-droit, serait, avec un membre d'une milice, à l'origine du meurtre de la militante noire. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La conseillère municipale et militante Marielle Franco, le 28 novembre 2017 à Rio de Janerio (Brésil).  (MARIO VASCONCELLOS / RIO DE JANEIRO MUNICIPAL CHAMBER / AFP)

Conseillère municipale, militante des droits de l'homme et fervente critique des violences policières, elle avait été criblée de balles, le 14 mars dernier. Selon les informations du journal O Globo, mercredi 9 mai, l'assassinat de Marielle Franco aurait été commandité par un conseiller municipal de Rio de Janeiro (Brésil), ainsi qu'un ancien policier, membre d'une milice.

Ces deux hommes ont été accusés de ce meurtre par un informateur de la police. D'après le quotidien brésilien, un témoin anonyme a expliqué aux enquêteurs que Marcello Siciliano, un élu de centre-droit, et l'ex-policier Orlando Oliveira de Araujo, actuellement incarcéré, voulaient tuer l'élue de 38 ans car elle nuisait à leurs intérêts.

La mort de Marielle Franco avait provoqué une vive émotion au Brésil et au-delà, mais aucun suspect n'a encore été arrêté. Les enquêteurs continuent de pencher vers la piste de milices, organisations paramilitaires qui gangrènent les quartiers pauvres de Rio.

"Cette femme me dérange"

Le témoin cité par O Globo, qui a accepté de se confier aux enquêteurs en échange de la protection des autorités, évoque notamment une conversation compromettante entre le conseiller municipal et l'ancien policier, qu'il aurait surprise en juin 2017 dans un restaurant. "Il faudrait voir la situation de Marielle. Cette femme me dérange. (…) Il faut régler ça", aurait affirmé l'élu.

Selon ce témoin, les nombreux projets sociaux menés par Marielle Franco dans certains quartiers pauvres de l'ouest de Rio menaçaient l'influence des milices, auxquelles Marcello Siciliano aurait été associé.

L'intéressé a nié en bloc ces accusations. "C'est un mensonge grossier. (…) Marielle était mon amie et nous avions même des projets de loi en commun", a affirmé le conseiller municipal mercredi, au cours d'une conférence de presse. "Je suis en train d'être massacré sur les réseaux sociaux à cause de choses dites par une personne dont la crédibilité n'est pas établie. Je n'avais aucun conflit politique" avec Marielle Franco, a-t-il assuré. 

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