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Brésil : l'ancien président Lula sera jugé pour corruption dans l'affaire Petrobras

Il est visé par trois enquêtes dans le cadre du scandale Petrobras, une affaire qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie-phare du Brésil et bénéficié à des dizaines de responsables politiques de divers partis. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien président du Brésil Lula durant une conférence à Sao Paulo (Brésil), le 28 mars 2016. (PAULO WHITAKER / REUTERS)

La date n'est pas encore connue. Luiz Inacio Lula da Silva sera jugé pour corruption et blanchiment d'argent par le juge fédéral Sergio Moro dans un volet du tentaculaire scandale politico-financier Petrobras. L'ancien président brésilien, qui a dirigé le pays entre 2003 et 2010, est soupçonné d'avoir été le "bénéficiaire direct" de largesses du groupe de BTP OAS à hauteur de 3,7 millions de réals (environ un million d'euros).

Lula est visé par trois enquêtes dans le cadre de ce scandale, une affaire qui a coûté plus de deux milliards de dollars à la compagnie-phare du Brésil et bénéficié à des dizaines de responsables politiques de divers partis, à des entrepreneurs du BTP et à des directeurs de Petrobras. Il avait notamment déjà été inculpé le 29 juillet de tentative d'entrave à la justice par le Tribunal suprême fédéral.

Qu'est-il reproché à Lula ?

L'accusation soutient qu'OAS a reversé à Lula "une partie des sommes illicitement perçues lors de la passation de marchés truqués par Petrobras", le géant pétrolier public brésilien, et que l'ex-président avait connaissance de leur origine frauduleuse. Selon le parquet, le groupe de BTP aurait octroyé ces avantages en nature, "à travers l'achat, la personnalisation et décoration" d'un triplex dans la station balnéaire de Guaruja, dans le sud du pays.

Lula avait mis une option et payé une avance en vue de l'achat de cet appartement alors en construction, avant de renoncer à son acquisition. Le triplex est toujours au nom d'OAS et Lula conteste formellement en être le propriétaire. La femme de l'ancien chef d'Etat, Maria Leticia, et six autres personnes dont Leo Pinheiro, ex-patron d'OAS, et le président de l'Institut Lula, Paulo Okamoto, font également l'objet d'une inculpation.

Comment se défend l'ancien président ? 

Mardi, dans sa première réaction, Lula a qualifié de "farce" et de "spectacle pyrotechnique" les accusations à son encontre. "Je crois en la justice et nous avons de bons avocats, nous allons nous battre et voir ce qu'il en ressort", a-t-il assuré. Lula a toujours rejeté les charges contre lui et dénonce le caractère politique de cette affaire visant à l'éliminer de la course à la présidentielle de 2018. Il se dit victime d'une complot "des élites", dans la continuité du "coup d'Etat" parlementaire contre la présidente Dilma Rousseff, destituée par le Sénat le 1er septembre pour maquillage de comptes publics.

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