Brésil : Jair Bolsonaro aux portes du pouvoir
Au Brésil, le candidat de l'extrême droite est en passe de devenir dimanche 28 octobre le nouveau président du Brésil pour les quatre prochaines années. Il a déjà annoncé une purge et promis que ses opposants seraient bannis du pays.
C'est l'ultime face à face pour deux candidats que tout oppose au Brésil, à la veille du second tour des élections présidentielles dimanche 28 octobre. Fernando Haddad, héritier du camp Lula et Jair Bolsonaro, donné grand favori. Entre les deux hommes, la campagne est rude, avec d'un côté un style plus classique pour le Parti des travailleurs de Fernando Haddad, tandis que les équipes de Bolsonaro utilisent massivement les réseaux sociaux. Le candidat d'extrême droite n'hésite pas à décrédibiliser son adversaire dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook. L'économie brésilienne est au cœur de ces élections, car quatre ans après le scandale Petrobras, l'électorat s'élève contre la corruption et le système de l'ancien président Lula, aujourd'hui en prison. Désormais, la population se tourne vers celui qui'on surnomme le "Trump tropical", populiste, provocateur, mais surtout une alternative au Parti des travailleurs qui a dirigé le Brésil pendant treize ans. Une perspective qui inquiète certaines communautés, régulièrement stigmatisées dans ses discours.
Un candidat qui attire malgré tout
Le député et ancien militaire attire malgré tout en mettant en avant l'emploi et le pouvoir d'achat, face à un concurrent aujourd'hui obligé de reconnaître les erreurs de son parti. Une promesse de changement qui séduit dans un pays en crise : "Bolsonaro est devenu un instrument pour le changement, c'est important pour une démocratie, pour la majorité de la population c'est un prétexte pour le changement, qui le voit comme un moteur", explique José Luiz Niemeyer, professeur en Relations internationales à l'université de Rio de Janeiro. Dès dimanche, il pourrait devenir le nouveau président du Brésil, un pays déterminé à changer, mais plus divisé que jamais à la veille du second tour.
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