Brésil : Dilma Rousseff menace de saisir le marché commun sud-américain face à "un coup d'Etat"
La présidente du Brésil s'oppose à la procédure de destitution engagée à son encontre.
Dilma Rousseff refuse d'être poussée vers la sortie. La présidente du Brésil a estimé, vendredi 22 avril, que la procédure de destitution à son encontre présentait "toutes les caractéristiques d'un coup d'Etat" et ne reposait sur aucune base légale. Elle a menacé de demander au Mercosur, le marché commun sud-américain, de suspendre son pays si le processus démocratique n'est pas respecté.
Le Brésil pourrait perdre ses avantages commerciaux
"J'invoquerais la clause démocratique s'il y avait, à partir de maintenant, une rupture de ce que je considère comme le processus démocratique", a déclaré Dilma Rousseff, lors d'un déplacement à New York. Cette procédure peut être invoquée si le gouvernement d'un des Etats membres est renversé. Si elle est enclenchée, le Brésil pourrait perdre d'importants avantages commerciaux.
L'Assemblée nationale brésilienne a largement voté en faveur de la destitution de Dilma Roussef, dimanche 17 avril. Le Sénat doit toutefois encore valider ce vote, début mai, pour que la présidente soit suspendue de ses fonctions en attendant un jugement final. Cette suspension peut atteindre 180 jours.
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