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Au chevet des «fleuves volants» du Brésil

«Fleuves volants». L'expression désigne les courants d'air humide qui circulent sur la forêt amazonienne. Un phénomène qui génère les pluies sur le sud du continent. Depuis 25 ans, un aviateur-explorateur, Gérald Moss, met en évidence l'importance de cette source d'eau douce.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Boucles de l'Amazone. (DR)

Depuis 2001, Gérald Moss, pilote à la double nationalité suisse et brésilienne, mène un travail sur l’origine des eaux au Brésil.(Nouvelle fenêtre) En tant que pilote, il s’intéresse plus particulièrement à ce qu’on appelle «les fleuves volants», c'est-à-dire les eaux atmosphériques.

Il s’agit de courants d’air qui se chargent d’humidité au-dessus de l’Amazonie. L’évaporation quotidienne de la forêt est estimée à 20 milliards de tonnes d’eau.
Cette humidité, bloquée à l’ouest par la Cordillère des Andes, est transportée vers le sud par des vents de basse altitude. Selon Gérald Moss, ce débit, si on peut dire, est équivalent à celui de l’Amazone, soit 220.000 mètres cubes par seconde !
 
Ce phénomène de «fleuves volants» est donc fondamental pour le climat de tout le Brésil. Car ils sont à l’origine des pluies qui s’abattent sur le pays. Or, une fois encore, la déforestation de l’Amazonie est une menace. Elle réduit la quantité d’eau liée à l’évaporation des arbres.
 
La menace concerne tout le sud du continent, Argentine et Uruguay. Selon Gérald Moss, cité par le magazine Géo(Nouvelle fenêtre), «moins d’arbres signifie moins de rivières volantes, donc moins de pluie, plus de sécheresse et un risque plus grand d’incendies de forêt».
Le bassin amazonien abrite près de 20% des réserves d'eau douce de la planète.

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