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BP pourrait condamner de manière définitive le puits endommagé à l'origine de la marée noire au plus tôt lundi

Le nouveau directeur général de BP l'Américain Bob Dudley a assuré que la compagnie resterait engagée à long terme dans le processus de nettoyage du golfe du Mexique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Bob Dudley en juin 2010 à Washington (AFP. M.Noan)

Le nouveau directeur général de BP l'Américain Bob Dudley a assuré que la compagnie resterait engagée à long terme dans le processus de nettoyage du golfe du Mexique.

Au centième jour de la marée noire, les Américains avaient mercredi l'espoir que la catastrophe soit en partie derrière eux, alors que le gouvernement maintenait BP sous pression pour qu'il finisse le travail dans le golfe du Mexique.

La fuite ne crache plus de brut depuis le 15 juillet et les traces de la pollution, considérée comme la plus grave de ce type dans l'histoire américaine, sont désormais difficiles à détecter.

De 397 à 715 millions de litres de pétrole se seraient déversés dans la mer entre l'explosion de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril, et la pose de "l'entonnoir" sur la fuite le 15 juillet. BP aurait récupéré un quart de ce volume. L'entreprise a procédé à plus de 400 incendies de pétrole et de gaz au large. Mais ces efforts n'expliquent pas que le brut soit presque introuvable à la surface. Des spécialistes assurent qu'une partie du pétrole s'est dispersée naturellement ou a été dégradée biologiquement. D'autres experts, moins optimistes, redoutent que subsistent des nappes entre deux eaux. Jane Lubchenko, la directrice de l'Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA), a annoncé une analyse poussée pour tenter de retrouver la trace du pétrole.

Une nouvelle procédure baptisée "Static Kill", qui consiste à injecter liquide et ciment dans le puits endommagé, doit être mise en oeuvre en début de semaine prochaine, mais pour que la fermeture du puits centrale soit complète, il faudra encore compter sur la mise en service d'un puits de dérivation, prévue à la mi-août.

L'étape suivante consistera à évaluer les dégâts causés au rivage. Les autorités américaines ont fermé ou émis des avis sur une mauvaise qualité de l'eau sur un cinquième des 253 plages de la Louisiane, de l'Alabama, du Mississippi et de la Floride depuis le début de la marée noire, indique un rapport du Conseil de défense des ressources naturelles.

Selon le Washington Post, une équipe d'enquêteurs a été envoyée à La Nouvelle-Orléans pour déterminer si des liens entre BP et des membres des services de régulation du secteur pétrolier ont contribué à provoquer la catastrophe. La "Brigade BP" comprend notamment des membres de l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) et des garde-côtes, précise le quotidien. Outre BP, l'enquête vise deux autres entreprises: le propriétaire de la plateforme exploitée par BP, Transocean, ainsi que Halliburton, qui avait achevé de cimenter le puits deux jours avant l'explosion.

Cette investigation s'ajoute à d'autres déjà lancées par le ministère de la Justice américain et par trois des cinq Etats touchés par la marée noire (Louisiane, Mississippi et Alabama). BP et les victimes de la catastrophe se retrouvent d'ailleurs pour la première fois devant la justice jeudi à Boise (Idaho). Face aux 200 plaintes déposées devant les tribunaux de plusieurs Etats, un panel de juges fédéraux doit répondre à deux questions: les plaintes doivent-elles être rassemblées en une seule? Où se tiendront les audiences d'avant-procès et sous la présidence de quel juge?

L'autorité des marchés financiers américains (SEC) enquête par ailleurs sur un possible délit d'initiés commis par des tiers sur l'action de BP dans le cadre des efforts contre la marée noire, affirme la chaîne CNBC.

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