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Bombardement chimique en Syrie : et s'il s'agissait de représailles ?

Depuis la révélation d'une potentielle attaque chimique menée mercredi matin par l'armée de Bachar al-Assad sur les faubourgs de Damas, une question émerge au milieu du scandale : quel intérêt pour le président syrien mis au ban de la communauté internationale ? Selon Le Figaro, la progression vers la capitale de rebelles formés notamment par les États-Unis pourrait expliquer beaucoup de choses.
Article rédigé par franceinfo
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  (Reuters)

Le timing pose question, depuis le début. Mercredi matin, l'armée syrienne de Bachar al-Assad est accusée d'avoir mené un raid meurtrier contre les positions rebelles dans les faubourgs de Damas, usant de produits chimiques à l'origine de plusieurs centaines de morts. Alors que des inspecteurs de l'ONU se trouvent en Syrie depuis dimanche, pour enquêter, justement, sur l'utilisation d'armes chimiques au cours du conflit qui dure depuis plus de deux ans et demi. La communauté internationale demande que ces derniers aient accès à la zone concernée, avec une prudence toute diplomatique.

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Selon Le Figaro , Bachar al-Assad aurait pu agir en représailles à un élément nouveau sur son sol. Depuis la mi-août, les premiers commandos spécialement entraînés par les forces spéciales américains en Jordanie, auraient franchi la frontière pour se diriger vers Damas. Le quotidien évoque "un premier groupe de 300 hommes, sans doute épaulés par des commandos jordaniens et israéliens, ainsi que par des hommes de la CIA ". Cela ferait plusieurs mois que les Américains, qui rechignent à intervenir directement sur le sol syrien, ou à "armer des rebelles en partie contrôlés par les islamistes radicaux ", entraînent en Jordanie des membres de l'Armée syrienne libre (ASL) choisis avec précaution.

"Ligne rouge " contre "agression extérieure "

La colonne de soldats spécialement entraînés se rapprocherait chaque jour de la capitale. Ce serait donc pourquoi les missiles de Bachar al-Assad ont atterri dans la région d'al-Ghouta, en grande banlieue de Damas, mercredi matin.

Barack Obama a toujours affirmé que le recours du régime aux armes chimiques constituerait une "ligne rouge " dans le conflit qui a déjà fait plus de 100.000 morts, selon les chiffres de l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme (OSDH). En face, Bachar al-Assad a lui-même justifié l'usage de produits chimiques contre les rebelles, "en cas d'agression extérieure "... La situation semble en tout cas avoir bougé sur le terrain. Mais pas forcément dans le domaine diplomatique, Russie et Chine bloquant toujours au Conseil de sécurité des Nations unies toute résolution contre l'allié syrien.

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