Depuis trois ans et demi, les Rohingyas, des musulmans de Birmanie, avaient trouvé refuge au Bangladesh, après avoir été chassés de leur pays. Le Bangladesh envisage toutefois de les transférer sur une île isolée et menacée d’inondations. L’ONU a immédiatement condamné cette décision. Leur nouvelle destination se trouve au cœur du Golfe du Bengale. Après un périlleux voyage en bateau, les Rohingyas seront accueillis dans des baraquements rouges. Un peuple discriminéLes concernés se trouvaient depuis trois ans à Kutupalong (Bangladesh), le plus grand camp de réfugiés du monde. Un million de Rohingyas s’y entassent, dans des conditions déplorables. Mais, à l’origine, ce peuple est originaire de l’État d’Arakan, au nord-ouest de la Birmanie. Leur religion, minoritaire, semble les condamner à des oppressions systématiques. "Pour la majorité des Birmans, être birman, c’est être de l’ethnie Bamar et bouddhiste. Sinon, vous êtes considéré comme un sous-bouddhiste", explique Sylvie Brieu, auteure de Birmanie, les Chemins de la Liberté.