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Birmanie : la voie ferrée du "Pont de la rivière Kwaï" pourrait rouvrir

C'est l'annonce très sérieuse du gouvernement birman. La ligne de chemin de fer immortalisée au cinéma pourrait rouvrir pour désenclaver une région frontalière pauvre de la Birmanie.
Article rédigé par Pierre Breteau
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Les quelque 424 kilomètres du "chemin de fer de la mort", construits par l'occupant japonais pendant la Seconde Guerre mondiale, devraient être remis en état.

Dans un premier temps, le gouvernement lancera en octobre une étude de faisabilité. Il concerne un tronçon de 105 kilomètres qui relie Nong Pladuk (à l'ouest de Bangkok) à Thanbyuzayat, sur le golfe de Martaban. Le ministre du Rail, Aung Min croit à son projet :

"Nous allons rouvrir cette voie. D'autres pays ont dit qu'ils nous aideraient et nous allons continuer à y travailler. Nous tenterons de lancer le chantier après la saison des pluies."

L'idée de la rénovation de cette ligne, construite au prix de 100.000 morts parmi les prisonniers de guerre alliés et asiatiques, est dans les cartons depuis 1992. Avec l'arrivée d'un nouveau gouvernement birman en mars 2011, les responsables du projet ont bon espoir de le voir aboutir.

Un chemin de fer construit au prix de lourdes pertes

Bien que prévue pour une durée de cinq ans, la construction du "chemin de fer de la mort" a été terminée le 25 décembre 1943, au bout de seulement 16 mois. Des bombardements alliés l'ont détruit en 1945. Le pont, lui-même situé en Thaïlande, a été reconstruit depuis.

Quelque 13.000 prisonniers britanniques, néerlandais et américains sont morts de mauvais traitements, de faim ou de maladie au cours du chantier, ainsi que de 80.000 à 100.000 civils asiatiques. Cet épisode est décrit dans le roman du français Pierre Boulle, et dans le film célèbre interprété, entre autres, par l'acteur britannique Alec Guiness.

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