Accusée par la Biélorussie d'avoir violé son espace aérien, la Pologne dément
La Biélorussie a convoqué, vendredi 1er septembre, le représentant à Minsk de la Pologne, pays membre de l'Otan, après avoir dénoncé la violation "inadmissible" de son espace aérien par un hélicoptère militaire dans l'après-midi. La Pologne dément cette accusation, qualifiant les affirmations de la Biélorussie de "mensonges et de provocations", a déclaré Jacek Goryszewski, porte-parole du commandement opérationnel des forces armées polonaises.
Selon le ministère des Affaires étrangères en Biélorussie,"les diplomates biélorusses ont attiré l'attention de la partie polonaise sur le caractère inadmissible de cette violation et ont demandé instamment à Varsovie de prendre des mesures pour exclure de tels incidents à l'avenir".
"Le chargé d'affaires de la Pologne en Biélorussie a été convoqué au ministère", a-t-il ajouté dans un communiqué. Les gardes-frontières biélorusses ont affirmé sur Telegram, vidéo à l'appui, qu'un "hélicoptère militaire polonais Mi-24 a traversé la frontière de l'État à très basse altitude à une profondeur de 1 200 mètres avant de rentrer".
Des clôtures le long des frontières polonaises et lituaniennes
Lundi, Varsovie et les pays baltes avaient exigé de la Biélorussie qu'elle "expulse immédiatement" de son territoire le groupe Wagner, qu'ils considèrent comme une menace pour leur propre sécurité.
Signe de la brouille, la Pologne et la Lituanie ont érigé des clôtures le long de leurs frontières avec la Biélorussie, et Varsovie prévoit d'y déployer jusqu'à 10 000 soldats. La Lituanie a fermé le 18 août deux des six postes-frontières avec son voisin allié de la Russie en réaction à la présence de Wagner.
Des milliers de combattants de Wagner s'étaient rendus en Biélorussie après leur rébellion avortée en Russie en juin. Ils ont notamment participé à la formation des soldats locaux, avec l'accord de Minsk.
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