Beyrouth : un attentat dans un bastion du Hezbollah
Une semaine après un attentat
qui a fait cinq morts, Beyrouth est à nouvelle fois touchée. La semaine dernière, c'est un opposant au régime syrien et à son allié
libanais du Hezbollah qui était touché. Ce jeudi, c'est un bastion chiite du Hezbollah
qui a été visé par une voiture piégée. Quatre personnes sont mortes et une soixantaine a été blessée selon le ministère de la Santé. "La main du terrorisme ne fait pas de distinction entre Libanais, elle met en oeuvre un ignoble complot pour les entraîner vers la dissension ", a réagi le Premier ministre sortant Najib Miqati.
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Le 4x4 a explosé "dans la rue très
fréquentée d'Al-Aarid dans le quartier de Haret Hreik ", selon l'agence
nationale d'information libanaise (ANI). Selon la télévision du Hezbollah Al-Manar, l'attentat s'est produit "à 200 mètres du Conseil politique du Hezbollah ", tout en écartant qu'il ait été visé par cet attentat.
Une "attaque inhumaine "
L'ambassade américaine à Beyrouth a été la première à condamner cet attentat qu'elle qualifie de "terroriste ". Rappelons que pour Washington, le Hezbollah, ennemi juré d'Israël, figure sur la liste des "organisations terroristes ". L'ambassadeur de Grande-Bretagne a jugé l'attaque d'"inhumaine ".
De son côté, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères "condamne avec la plus grand fermeté l'attentat perpétré cet après-midi " et "réitère son engagement pour la stabilité du Liban ".
Des armes françaises pour l'armée libanaise
Le Liban vit en ce moment un
regain de tension et de violence ces derniers mois. En août, une quarantaine de personnes ont perdu la vie lors d'un attentat à Tripoli. En novembre, une double explosion avait touché l'ambassade d'Iran. La semaine dernière, après un attentat qui a coûté la vie à Mohamed Chatah,
François Hollande avait annoncé que la France était prête à équiper l'armée
libanaise.
Un projet notamment possible grâce à une
enveloppe saoudienne. Selon le président libanais Michel Sleimane, Ryad devrait
donner trois milliards de dollars pour "renforcer les capacités " de
l'armée. L'assassinat de Mohamed Chatah, un opposant au régime syrien avait exacerbé la division entre partisans et détracteurs de Bachar al-Assad, mais aussi les tensions entre chiites (Hezbollah) et sunnites (représentés par Saad Hariri).
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