Barkhane : "Impossible d'éradiquer à 100% la menace terroriste" au Sahel
Cela fait trois ans que la force Barkhane est déployée dans le Sahel. Elle compte 3500 soldats français. La menace, elle, est toujours bien présente avec des attaques régulières comme en début de semaine. Trois soldats français sont morts, dans l’explosion de leur véhicule blindé sur une mine dans le nord du pays. "Ce mode d’action est une démarche du faible au fort. Les groupes armés terroristes ne sont plus en mesure de mener des actions de forces", constate le général Lafont-Rapnouil. Selon lui, il s’agit d’"actions désespérées" avec très peu d’hommes, souvent jeunes, "très peu informés, et recrutés sur le tard" comme lors de l’attaque de l’hôtel à Bamako, le 21 mars. Un voire deux hommes armés avaient forcé le barrage de l'hôtel qui abritait des militaires instructeurs. "Certes il ne faut pas minimiser le bilan, mais vous imaginez bien que sur une immensité comme celle de la bande sahélo-saharienne, il est très difficile de pouvoir empêcher ce genre d’événement. Je pense qu’on arrive à bien les limiter, on ne pourra pas l’éradiquer". La lutte contre le terrorisme dans cette région "ne vise pas à éradiquer à 100% cette menace terroriste, c’est quasiment impossible, mais bien de maintenir une pression suffisante pour les empêcher de mener des actions de force."
La force Barkhane n'a "pas vocation à rester"
Enfin, concernant la présence de la force Barkhane dans la région, pas de précision sur une date de départ. Mais "elle n’ a pas vocation à durer parce que ce serait un constat d’échec, dit-il. En revanche tant que la situation n’est pas stabilisée, et tant que les pays concernés ne sont pas en capacité de prendre la responsabilité de la sécurisation globale de leur pays à leur charge, bien sûr on sera à leur côté comme on l’a fait depuis trois ans."
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