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Rohingyas en Birmanie : l'ONU dénonce un "exemple classique de nettoyage ethnique"

D'après les derniers chiffres des Nations unies, plus de 300 000 membres de la minorité musulmane rohingya se sont réfugiés au Bangladesh pour fuir les troubles en Birmanie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 1 min
Des Rohingyas tentent de franchir la frontière entre la Birmanie et le Bangladesh, le 7 septembre 2017. (CITIZENSIDE/PARVEZ AHMAD/CITIZENSIDE)

"Une opération militaire cruelle", "des discriminations généralisées"... Le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a estimé lundi 11 septembre que le traitement de la minorité musulmane rohingya par la Birmanie s'apparente à un "exemple classique de nettoyage ethnique", même si "l'évaluation actuelle de la situation ne peut pas être entièrement réalisée", puisque le pays a refusé l'accès du pays aux enquêteurs de l'ONU.

Traités comme des étrangers en Birmanie, un pays à plus de 90% bouddhiste, les Rohingyas sont apatrides, même si certains vivent dans le pays depuis des générations. Des attaques meurtrières des rebelles rohingyas contre la police à la fin août avaient déclenché une nouvelle répression de l'armée.

"Des tirs sur des civils en fuite"

D'après les derniers chiffres des Nations unies, plus de 300 000 personnes se sont réfugiées au Bangladesh pour fuir les troubles. Des milliers de personnes seraient toujours en fuite, cachées dans les forêts ou sur des collines du côté birman, sans vivres ni eau.

"Nous avons reçu de multiples rapports et des images satellites montrant des forces de sécurité et des milices locales brûlant des villages rohingyas et des informations cohérentes faisant étant d'exécutions extrajudiciaires, y compris de tirs sur des civils en fuite", a expliqué le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme.

Il a également expliqué être "consterné par les informations selon lesquelles les autorités de Birmanie ont commencé à poser des mines le long de la frontière avec le Bangladesh" et "d'avoir appris que les réfugiés qui ont fui la violence ne pourront revenir que s'ils peuvent fournir une 'preuve de leur nationalité'". "Cette mesure ressemble à un stratagème cynique visant à transférer de force un grand nombre de personnes sans qu'elles puissent revenir", a-t-il ajouté.

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