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Bangladesh : un possible premier cas mondial de "femme-arbre" détecté

A peine quatre personnes au monde ont été diagnostiquées avec cette condition génétique rarissime. Une jeune Bangladaise pourrait être la première femmes atteinte d'épidermodysplasie verruciforme.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Sahana Katun présente un possible cas de "femme arbre" au Bangladesh, le 30 janvier 2017. (AFP)

Une situation rarissime. Une jeune Bangladaise aux verrues impressionnantes à l'allure d'écorces sur le visage pourrait être la première femme touchée par le "syndrome de l'homme-arbre", ont indiqué ses médecins, mardi 31 janvier.  Si Sahana Khatun, dix ans, présente bien les répugnantes excroissances géantes caractéristiques de l'épidermodysplasie verruciforme, les médecins du collège médical de Dacca où elle est traitée mènent encore des tests pour savoir si elle ne serait pas affligée d'une autre maladie de peau.

A peine quatre personnes au monde ont été diagnostiquées avec cette condition génétique rarissime jusqu'ici, et aucune d'entre elle n'était une femme, a indiqué Lal Sen, directeur du département de chirurgie plastique de l'institut. "Nous pensons qu'elle est la première femme", a-t-il déclaré.

Un "homme-arbre" opéré au Bangladesh

Son père, un fermier pauvre du nord rural du Bangladesh, a dit ne pas s'être inquiété lorsque que les premiers symptômes sont apparus sur le visage de sa fille il y a quatre mois. Mais les excroissances se développant rapidement, il s'est finalement décidé à l'amener de leur village à la capitale pour qu'elle y soit soignée. "Nous sommes très pauvres. Ma fille a perdu sa mère lorsqu'elle n'avait que six ans. J'espère vraiment que les docteurs enlèveront les écorces du visage de ma magnifique fille", a-t-il confié.

Un concitoyen de Sahana Khatun, le premier cas diagnostiqué de ce syndrome au Bangladesh, pourra lui bientôt sortir de l'hôpital après avoir subi seize opérations chirurgicales. Le cas d'Abul Bajandar avait ému le pays, jusqu'à la Première ministre Sheikh Hasina qui avait promis que les soins ne lui seraient pas facturés. Il a pu pour la première fois depuis des années prendre sa femme et sa fille dans ses bras, ont rapporté ses soignants le mois dernier.

Abul Bajandar avant son opération à Dacca (Bangladesh), le 31 janvier 2016. (MUNIR UZ ZAMAN / AFP)

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