: Vidéo Au Bangladesh, le surf comme instrument d'émancipation des jeunes filles
Dans une région du pays où les traditions les plus anciennes ont la vie dure, faire du surf est d'une stupéfiante audace pour des fillettes promises aux mariages arrangés ou au travail forcé.
C'est la destination balnéaire du Bangladesh : Cox's Bazar, plage de sable naturel, se trouve dans une région très conservatrice. Pas de maillot de bain, tout le monde se baigne habillé et quelques femmes sont voilées. Au beau milieu, un petit groupe de jeunes filles n'a pas l'intention de se plier aux traditions locales. Bien sûr, elles ont les jambes couvertes, un short au-dessus du legging et un tee-shirt large. Mais elles sont en train de prendre un cours de surf, grâce à une association, financée par crowdfunding, qui les encadre, leur fournit un repas par jour ainsi que des cours d'anglais.
Elles redeviennent des enfants
Rashed Alam, maître-nageur, est allé chercher chaque fille, l'une après l'autre. Toutes étaient vendeuses ou mendiantes sur la plage. Les plaisirs nautiques, ce n'était pas pour elles. Dorénavant, quelques heures par jour, elles redeviennent des enfants. Elles se dépassent, se font plaisir tout simplement.
"Si un homme peut jouer au cricket ou au football, une femme peut le faire aussi", explique une des jeunes filles pratiquant le surf. Il leur a fallu une sacrée dose de courage pour persévérer et aller à l'encontre des règles de leur propre famille. Au Bangladesh, les jeunes filles ne sont pas censées sortir de la maison, selon les traditions. Très peu vont à l'école, la société est dominée par les hommes.
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