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Bangladesh : émeutes après la mort de plus de 300 ouvriers du textile

Des centaines de milliers de manifestants ont attaqué des usines dans la banlieue de Dacca après l'effondrement d'un immeuble construit illégalement. La police a tiré des balles en caoutchouc et des gaz lacrymogènes contre la foule en colère. Mercredi, l'effondrement des huit étages du Rana Plaza, a entraîné la mort de 304 personnes, dont une forte proportion de femmes. C'est le pire accident dans l'histoire industrielle du Bangladesh.
Article rédigé par Sylvie Johnsson
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

304 morts, c'est le terrible bilan de l'effondrement du Rana Plaza, un immense immeuble de la banlieue de Dacca, au Bangladesh.

Deux jours après
l'accident, alors que des dizaines de rescapés ont encore été sauvés, dont une cinquantaine réfugiés au troisième étage de l'immeuble ce vendredi, la colère
des ouvriers du textile ne retombe pas. Ils
ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et
essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de leur manifestation. Ils ont obligé des usines textiles à fermer. Et ils "exigent
l'arrestation et l'exécution des propriétaires des ateliers et du bâtiment qui s'est
effondré à Savar
", près de Dacca, a précisé un responsable de la police.

Cette catastrophe a relancé la polémique sur
la sécurité dans l'industrie textile fournissant des marques occidentales.
L'immeuble concerné abritait cinq ateliers de confection liés notamment à la
marque espagnole Mango et au britannique Primark.

En novembre 2012, un incendie dans une usine
textile fournissant notamment l'américain Walmart
avait fait 111 morts à la périphérie de Dacca.

 

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