Au Mali, les rebelles touaregs annoncent la fin des combats dans le nord
Le Mali est plus que jamais coupé en deux. Alors que la junte militaire s'est emparée de la capitale Bamako il y a deux semaines, les rebelles touaregs opportunément alliés à des groupes islamistes, profitant du vide politique et de l'incurie de l'armée malienne, ont pris le contrôle des trois grandes métropoles du nord du pays, Kidal, Gao et Tombouctou, pour créer l'État de l'Azaouad.
Depuis, cette région est hors d'atteinte. Fermée aux journalistes et aux organisations internationales. Livrée aux saccages, pillages et autres exactions rapportées par les habitants. Et les islamistes ont supplanté les touaregs laïques du Mouvement national pour la libération de l'Azawad et promis l'instauration de la charia. De quoi susciter l'inquiétude de la communauté internationale, et de la France qui a obtenu hier le vote d'une résolution du Conseil de sécurité de l'Onu demandant un cessez-le-feu immédiat dans le nord. Tout en récalmant le retour à un gouvernement légitime dans le sud.
"L'urgence, c'est le Nord" (la junte)
Est-ce une réponse à cette résolution ? Les touaregs du MNLA ont annoncé la fin de leurs "opérations militaires " dans la soirée et demandé la protection de la communauté internationale sur l'État de l'Azaouad. La junte de Bamako elle feint d'ignorer l'appel du Conseil de sécurité pour réclamer aux Occidentaux, dans Libération et Le Monde , au contraire d'intervenir militairement dans le nord. Selon le capitaine Amadou Sanogo : "L'ennemi est connu et il n'est pas à Bamako. L'urgence, c'est le Nord ".
La Cédéao enfin (Communauté économique des États d'Afrique de l'Ouest) devait se réunir ce matin à Abidjan pour étudier la possibiliyé de déployer une force militaire régionale .
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