Attentats à Bagdad : 29 morts
Six bombes ont explosé vendredi devant des mosquées chiites de Bagdad le jour du retrait des troupes britanniquesSix bombes ont explosé vendredi devant des mosquées chiites de Bagdad le jour du retrait des troupes britanniques
Ces attentats ont fait au moins 29 morts et 136 blessés, a annoncé la police irakienne.
Ce brusque accès de violence, imputable vraisembablement à la guérilla sunnite d'Al Qaïda, a attisé la colère des fidèles contre les forces de sécurité irakiennes, incapables selon eux d'assurer leur protection après le repli de l'US Army des villes, fin juin.
L'attentat le plus meurtrier, une voiture piégée qui visait la foule priant devant la mosquée bondée d'Al Chouroufi, dans le quartier nord de Chaab, a fait au moins 23 morts et une centaine de blessés selon une source des services de sécurité. "Au moins 23 personnes ont été tuées et 107 blessées dans l'explosion d'une bombe visant des fidèles".
A l'autre bout de la ville, deux explosions se sont produites à peu près à la même heure près d'une mosquée proche du pont de Diyala, faisant quatre morts et une vingtaine de blessés.
Toujours dans le sud-est de la capitale, une bombe a explosé dans le quartier de Zaafaraniya, tuant une personne et en blessant six autres.
Les deux derniers attentats, près des mosquées des quartiers de Kamaliya et Alam, ont blessé une dizaine de personnes.
Lors d'une visite en Irak, cette semaine, le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a déclaré que ce calendrier de retrait pourrait être accéléré si l'Irak se stabilisait.
Le ministère de l'Intérieur Djaouad al Bolani a quant à lui défendu l'efficacité des forces irakiennes.
La Grande-Bretagne a mis fin vendredi à six ans de présence militaire en Irak. Les Britanniques, au nombre de 46.000, accompagnaient leur allier nord-américain en 2003, lors de l'invasion de l'Irak, à la recherche d'armes de destruction massive.
Basés essentiellement dans le sud du pays dans la ville de Bassorah, en six ans, 179 soldats britanniques ont été tués.
Ce retrait intervient au moment où s'est ouvert l'enquête sur la participation britannique à la guerre en Irak. L'ancien premier ministre Tony Blair, qui avait engagé son pays dans le conflit, devrait d'ailleurs être appelé à témoigner.
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