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Attentat de Boston : Barack Obama évoque pour la première fois un "acte de terrorisme"

Le président américain Barack Obama, qui se rendra à Boston jeudi, s'est exprimé mardi : pour la première fois, il a reconnu que les explosions survenues à Boston étaient bien un "acte de terrorisme". Lors d'une conférence de presse, le FBI a affirmé que l'enquête n'avait pour l'instant débouché sur aucune garde à vue, et qu'aucune revendication n'avait été reçue. Le bilan officiel est de trois morts et 176 blessés.
Article rédigé par franceinfo
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  (Jessica Rinaldi Reuters)

Qui se cache derrière les explosions survenues à Boston, en marge du marathon, lundi ? Cette question essentielle reste pour l'instant sans réponse. Aucune piste ne semble se dégager ; toutes les hypothèses restent envisageables.

Le FBI, chargé de l'enquête, a effectué plusieurs interrogatoires mais, comme l'a confirmé l'agent Rick Deslauriers, qui a tenu une conférence de presse ce mardi matin, heure américaine, "personne n'a été placé en garde à vue" . Le même Rick Deslauriers avait affirmé dès les premières heures après la catastrophe, traiter cette enquête comme une "potentielle enquête terroriste" . Par ailleurs, il a souligné qu'il n'y avait pas à l'heure actuelle "d'autres menaces connues" à Boston.

"Ce sera une enquête à l'échelle mondiale. Nous irons jusqu'à l'autre bout de la planète" (Rick Deslauriers, agent du FBI)

"Nous étudions un grand nombre d'indices et de pistes" a-t-il ajouté, précisant que les forces de l'ordre avaient déjà reçu "de nombreuses informations".  Aucune confirmation en revanche de la perquisition, annoncée par le Boston Globe, d'un appartement de Revere, dans la banlieue de Boston.

Des indices retrouvés sur la scène de crime

Comme cela est devenu l'habitude depuis lundi soir, les autorités ont tenu une nouvelle conférence de presse dans l'après-midi de mardi (heure américaine). L'agent spécial du FBI Rick Deslauriers a cette fois livré quelques détails sur les indices retrouvés par les enquêteurs sur la scène de crime : il a notamment évoqué "des fragments de petits plombs et de clous, qui étaient peut-être dans un engin fabriqué avec une cocotte-minute" . Des engins explosifs artisanaux fabriqués pour faire le plus de dégâts possibles. Les bombes pourraient avoir été dissimulées dans des sacs en nylon noirs.

Le FBI a également confirmé qu'il n'y avait "pas de revendication à ce stade" de l'enquête.

Enfin, pour couper court à la rumeur qui courait depuis lundi, les autorités ont précisé qu'aucun autre engin explosif n'avait été découvert sur le tracé du marathon.

Par ailleurs, un poison hautement toxique, la ricine, a été détecté dans une lettre envoyée au Sénat, à Washington mardi, mais aucun lien n'a été établi pour l'instant entre les deux événements.

"Un acte de terrorisme"

Même si le mot "attentat" n'a toujours pas été prononcé par les autorités américaines, la piste d'une attaque terroriste semble se dessiner d'heure en heure. Le président américain Barack Obama lui-même a pris la parole mardi, pour évoquer un "acte de terrorisme" .

Le président américain doit se rendre sur place ce jeudi, pour participer à une cérémonie oecuménique, selon son porte-parole Jay Carney.

Le bilan officiel fait toujours état de trois morts, mais le nombre de blessés a grimpé. Les hôpitaux de la région de Boston ont traité au moins 176 personnes, dont 17 se trouvent toujours dans un état critique. Parmi ces blessés, pour l'instant aucun des 158 Français inscrits au marathon n'a été identifié selon le Consul général de France à Boston Fabien Fieschi.

L'identité de deux des trois victimes a été rendue publique : un garçon de huit ans et une jeune fille de 29 ans, tous deux originaires du Massachussets.

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