Cet article date de plus de dix ans.

Une pétition et un rassemblement pour les journalistes détenus en Indonésie

Il y a trois mois qu’ils sont en prison. Thomas Dandois et Valentine Bourrat réalisaient un reportage pour Arte en Indonésie, quand ils ont été arrêtés par les autorités de Jayapura, en Papouasie occidentale. Accusés d'avoir violé les règles de l’immigration, les journalistes encourent jusqu'à cinq ans de prison.
Article rédigé par Catherine Le Brech
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
A gauche, Valentine Bourrat et Thomas Dandois, journalistes français qui encourent 5 ans de prison en Indonésie. (DR)

Leur objectif était d’aller à la rencontre des rebelles séparatistes de cette partie du territoire national.

Le 6 août dernier, les deux journalistes qui possédaient un visa de tourisme étaient interpellés pour infraction à la législation sur l’immigration. Le défaut cumulé de visa professionnel et d’autorisation officielle leur vaut les foudres du régime. Dans cette région à l’équilibre précaire, les voilà soupçonnés d’être au service de la propagande anti-indonésienne, voire même de venir en aide aux mouvements séparatistes.

Il est vrai que dans ce pays, un journaliste blanc prend de grands risques à vouloir rendre compte de la situation. On le repère vite et l’emprisonnement est immédiat.

Le contexte historique explique cette extrême tension
En 1975, la partie est de l’île de Papouasie est devenue la Papouasie-Nouvelle-Guinée. Sept ans plus tard, la partie ouest est passée sous le contrôle indonésien. Depuis, les populations locales revendiquent leur indépendance avec flèches et arcs. Face à elles la répression militaire est particulièrement violente. D’autant que ce territoire recèle des richesses en gaz, pétrole, et surtout la plus vaste mine d’or du monde.

On comprend que les autorités n’apprécient guère les témoins désobéissants. Les deux journalistes passent actuellement en procès. Ils risquent une peine de cinq ans de détention. Mais pour l’heure, les autorités françaises, les conseils des journalistes ainsi que leurs familles, tout le monde espère une issue favorable.

En fait, ainsi que leur comité de soutien le rappelle : «Les journalistes précédemment arrêtés en Indonésie pour défaut de visa ont tous été expulsés au bout de quelques jours.» Tel est le sort que l’on souhaiterait être appliqué aux deux Français.

Affiche de soutien aux journalistes retenus en Indonésie. (DR)

Avec Reporters sans frontières, une pétition a donc été lancée. Elle demande la libération rapide des deux journalistes et leur retour en France. Le texte a déjà obtenu plus de 12.000 signatures, dont celles de nombreuses personnalités publiques. Des personnalités qui seront présentes pour un rassemblement place de l’hôtel de ville à Paris, samedi 25 octobre à 17 heures.

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