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Tiananmen : la police chinoise sur la piste d'un attentat perpétré par des Ouïghours

Après l'explosion d'une voiture à Pékin, la police recherche des militants musulmans originaires de la région du Xinjiang.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Un 4x4 en feu place Tiananmen, le 28 octobre 2013, à Pékin (Chine). (AFP)

La piste de l'attentat se précise après le mystérieux accident de voiture, lundi, place Tiananmen, à Pékin (Chine). La police chinoise est à la recherche, mardi 29 octobre, de militants Ouïghours, cette ethnie originaire de la province du Xinjiang (extrême ouest de la Chine). Lundi, un 4x4 a foncé sur la foule sur la place centrale de la capitale, avant d'exploser. Le bilan est de 5 morts et 38 blessés.

Le Bureau de la sécurité publique a envoyé, tard lundi soir, un message à des hôtels de la capitale leur demandant s'ils avaient remarqué des "clients suspects" depuis le 1er octobre, a révélé le quotidien Global Times. La police a également indiqué être en quête d'informations sur des "véhicules suspects", a ajouté ce journal directement contrôlé par le Parti communiste chinois.

Le Xinjiang, une région troublée

Sans utiliser le mot d'"attentat" et sans relier explicitement les faits de Tiananmen à ses investigations en cours, la police a affirmé dans son message : "un grave événement s'est produit lundi". Selon cet avis de recherche qui a été publié en intégralité par le site 64 Tian Wang, les enquêteurs ont identifié les deux hommes, dont les noms seraient Youssouf Oumarniaz et Youssouf Arputi. Le quotidien de Hong Kong South China Morning Post (en anglais) parle, lui, de huit suspects, sept Ouïghours et un Han, l'ethnie majoritaire en Chine.

Les Ouïghours, musulmans turcophones, composent l'ethnie majoritaire du Xinjiang. Cette immense région autonome située aux confins occidentaux de la Chine est régulièrement secouée par des troubles en raison des fortes tensions entre Han (ethnie majoritaire en Chine) et Ouïghours. Les autorités chinoises accusent invariablement de "terrorisme" les militants ouïghours. Le professeur Ilham Tohti, un intellectuel ouïghour respecté, a cependant mis en garde contre la tentation d'accuser sans preuves ou de stigmatiser cette ethnie.

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