Thaïlande : l'usine à bébés
Pauvres, surendettées, les jeunes thaïlandaises deviennent mères porteuses pour améliorer leur quotidien. La GPA y est en plein boom grâce à une législation très floue
Ananya a touché 10 000 euros pour porter l'enfant d'un couple. Une somme colossale. "En 8 mois, j'ai gagné autant qu'en 10 ans d'usine" dit-elle.
Nathalie Sapena et Antoine Morel se sont rendus en Thaïlande enquêter sur le marché de la GPA (gestation pour autrui). Des milliers de bébés sont nés dans le pays grâce à des tarifs imbattables et à une législation très floue. Le marché de la GPA y est sans loi ni morale. Tout est possible. Mais des scandales commencent à éclater.
Mitsutoki Shigeta, un Japonais de 24 ans est le nouveau visage du scandale des mères porteuses en Thaïlande. Cette affaire a éclaté dans la foulée de l'histoire de Gammy, un bébé trisomique abandonné à sa mère porteuse par ses parents australiens.
Dès le lendemain du scandale, la police fait une descente dans un appartement de la banlieue de Bangkok. Elle y découvre une véritable "usine à bébés". 9 mères porteuse y vivent avec leurs nourrissons ainsi qu'une femme enceinte. Et les analyses ADN sont formelles, tous ces bébés ont le même père, sans doute Mitsutoki Shigeta. Consésquence, la clinique qui a réalisé sans se poser de question l'implantation de tous ces embryons chez les mères porteuses est brutalement fermée par les autorités. Et cette clinique était la préférée des couples australiens très nombreux à lancer des GPA commerciales en Thaïlande.
Les trafiquants ont même investi le marché des mères porteuses. Un business aussi lucratif que celui da la prostitution en Thaïlande.
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