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Singapour révoque une loi pénalisant l'homosexualité, mais inscrit l'interdiction du mariage pour tous dans sa Constitution

La loi, qui prévoyait une peine maximale de deux ans d'emprisonnement en cas de rapports sexuels entre hommes, n'était plus appliquée sur le territoire.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une manifestation pour les droits LGBT+ à Singapour, le 18 juin 2022. (ROSLAN RAHMAN / AFP)

Le Parlement de Singapour a révoqué, mardi 29 novembre, une loi pénalisant les rapports sexuels entre hommes. La "section 377A" du Code pénal singapourien datait de l'époque de la colonisation britannique et était critiquée depuis longtemps comme étant discriminatoire et stigmatisante pour la communauté LGBT+. Une première étape vers sa suppression avait déjà été franchie en février. Un collège de juges avait alors décrété que la loi gardait un rôle symbolique, mais qu'elle ne pourrait plus être appliquée sur le territoire.

Roy Tan, un médecin qui figurait parmi les plaignants ayant contesté la loi devant la justice, a salué "la naissance d'un nouveau chapitre dans l'histoire de la communauté LGBT de Singapour". "Avec la révocation de cette loi, nous pouvons démanteler progressivement tous les obstacles à la visibilité et aux progrès pour les citoyens queer, puisqu'il n'y a plus de raison pour un traitement discriminatoire", a-t-il estimé. De son côté, le ministre de la Justice a déclaré face au Parlement que cette réforme était "la bonne chose à faire, parce qu'on ne peut plus considérer que les rapports sexuels consentants entre hommes sont un crime".

Mais, dans le même temps, le Parlement singapourien a modifié la Constitution, pour préciser qu'un mariage ne pouvait avoir lieu qu'entre un homme et une femme. Cet amendement interdit de fait les unions de couples de même sexe. Le ministre des Affaires sociales et familiales, dont l'administration avait proposé cette modification, a prévenu mardi que toute célébration d'une union entre personnes du même sexe "était contraire à la loi".

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