Shirin Ebadi : "en Iran, les protestataires seront victorieux"
Elle n’est pas rentrée à Téhéran depuis le 12 juin 2009, depuis la réélection contestée du président de la République Islamique Mahmoud Ahmadinejad. Elle vit désormais en exil à Londres, parce que, dit-elle, "les restrictions imposées par le gouvernement iranien rendent très difficile le suivi de mon activité d’avocate. Pour l’instant, je suis plus utile pour l’Iran à l’extérieur qu’à l’intérieur."
A l’Hôtel de Ville de Paris cet après-midi, Shirin Ebadi a été faite citoyenne d’honneur de la ville.
_ Elle est aussi en France pour lancer la campagne de la Fédération internationale des ligues de droits de l’homme (FDIH) et Reporters sans frontières (RSF) qui réclament la libération des prisonniers d’opinion en Iran. D’après ces deux organisations, "il y a encore aujourd’hui en Iran plusieurs centaines de prisonniers politiques. Depuis le 12 juin dernier, plusieurs dizaines de manifestants ont été tués, plusieurs milliers de personnes ont été arrêtées dans tout le pays. La torture a été pratiquée de manière quasi-systématique."
"Nous sommes à la veille d'un triste anniversaire", constate aujourd’hui Shirin Ebadi.
_ Les deux rivaux d'Ahmadinejad à l'élection présidentielle, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, ont renoncé à organiser une manifestation samedi à Téhéran. Le régime islamique ne leur a pas accordé le droit de manifester. En conséquence, les responsables du mouvement vert ont préféré annuler ce rassemblement pour "protéger les biens et les personnes".
Grégory Philipps
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