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Affaire Serge Atlaoui : la justice indonésienne rejette l'ultime recours du Français contre sa condamnation à mort

Son avocat promet de chercher de nouvelles voies de recours malgré le rejet de la demande de grâce.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le Français Serge Atlaoui avec son avocate indonésienne, à Jakarta (Indonésie), le 1er avril 2015. (ROMEO GACAD / AFP)

La justice indonésienne a rejeté, lundi 22 juin, l'ultime recours du Français Serge Atlaoui contre sa condamnation à mort pour trafic de drogue. Cette décision était très attendue, dans la mesure où des recours semblables introduits par d'autres condamnés à mort en Indonésie ont été rejetés par le passé par la cour administrative de Jakarta, qui s'était déclarée incompétente.

Un précédent recours du Français, qui avait demandé à cette juridiction d'examiner cette affaire sur le fond, avait déjà été rejeté en première instance.

Pas de date d'exécution fixée

Le parquet a déclaré, lundi, que ce recours en grâce était bien la dernière voie de recours à disposition du Français. Mais son avocat a promis de chercher quand même de nouvelles voies de recours. A l'origine, Serge Atlaoui devait être exécuté fin avril avec huit autres personnes, mais un sursis lui avait été accordé in extremis. Pour l'instant, aucune date n'a encore été fixée pour son exécution. Un porte-parole du parquet indonésien a indiqué que le Français ne sera pas exécuté pendant le mois de ramadan.

Reste que la France ne compte pas en rester là. "La mobilisation de la diplomatie française est totale pour sauver Serge Atlaoui", a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Harlem Désir, sur France 2. "Je veux redire notre détermination à nous battre contre la peine de mort partout dans le monde et, évidemment, sauver la vie de notre compatriote", a-t-il ajouté.

Serge Atlaoui, 51 ans, soudeur de profession, ne cesse de clamer son innocence. Venu en Indonésie en 2005 pour un chantier, l'usine où il travaillait cachait un laboratoire de fabrication d'ecstasy. Sa femme, Sabine, a assuré à France 2 "qu'il ne savait pas ce qu'il se passait réellement lorsqu'il est arrivé. C'est en étant sur place qu'il a appris les activités illégales et il a voulu partir. Sauf qu'il n'avait pas d'argent. Il n'avait pas de billet d'avion."

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