Sakineh Mohmmadi-Ashtiani n'a pas été libérée, selon Press-TV

"Nous attendons encore une confirmation. Mais oui, nous avons entendu qu'elle [Sakineh] est libre, et aussi son fils et son avocat". C'est Mina Ahadi, porte-parole du Comité international anti-lapidation, qui faisait hier soir cette annonce.

La justice iranienne n'a pas confirmé la libération de la condamnée. Quant au Quai d'Orsay, il indiquait hier soir "s'efforcer de vérifier" cette information. Ce matin, la chaine de télévision iranienne en anglais Press-TV annonce tout net sur son site internet que Sakineh Mohmmadi-Ashtiani n'a pas été libérée, "contrairement à (ce qu'affirmait) une vaste campagne de propagande des médias occidentaux".

Bernard-Henri Lévy, qui mène une campagne active pour la libération de Sakineh, faisait part dès hier soir de son profond scepticisme : "C'est plus que le doute hélas. On est peut-être en présence d'une énorme et monstrueuse manipulation", estimait le philosophe.

Malgré la pression internationale, l'Iran a jusqu'à présent toujours refusé de reconsidérer la peine de Sakineh Mohammadi-Ashtiani. Cette femme avait été condamnée à mort en 2006 pour son implication dans le meurtre de son mari. Sa condamnation pour meurtre a été ramenée à 10 ans de prison en appel en 2007. Mais la même année, une autre cour d'appel l'avait condamnée à la lapidation pour adultère.

La révélation de cette affaire en juillet dernier par des associations de droits de l'homme a provoqué une vive émotion en Occident, de nombreux pays demandant que cette sentence "barbare" ne soit pas appliquée.