Rencontre "informelle" entre les émissaires du dalaï lama et la Chine

Ils sont venus faire part aux autorités chinoises des "profondes inquiétudes de Sa Sainteté sur la manière dont Pékin gère la situation". Selon le porte-parole des dirigeants tibétains en exil en Inde, les deux émissaires du dalaï lama "feront aussi des suggestions pour apporter la paix dans la
région".

Ces pourparlers ne sont pas pour autant un "nouveau cycle de négociations" sur l'avenir du Tibet. Il s'agit simplement d'une "rencontre informelle". Le dalaï lama s'en réjouit, même s'il "ne nourrit pas de fortes attentes", selon le Premier ministre tibétain Samdhong Rinpoche.

Une rencontre sous pression internationale

On l'a compris, plus que le fond de l'entretien, c'est l'existence même de cette rencontre qui est importante. Car elle signe la reprise officielle du dialogue entre les parties. Un dialogue rompu ces derniers mois, même si le gouvernement tibétain en exil a "toujours maintenu le contact" avec la Chine, même au plus fort des manifestations antichinoises de Lhassa.

Mais Pékin a mis longtemps à accepter l'idée d'une nouvelle rencontre. Le 25 avril dernier, à la demande du dalaï lama et sous pression internationale, les autorités chinoises ont fini par inviter des émissaires tibétains.

Tout en restant très critiques envers le dalaï lama : Pékin accuse toujours le chef du bouddhisme tibétain d'avoir fomenté les émeutes au Tibet, et d'avoir ainsi entraîné la mort de 18 civils et un policier. Et lui demande de "mettre fin" aux violences avant les jeux Olympiques du mois d'août.

Céline Asselot avec agences