Pékin : le prix de l'air pur
En Chine, les autorités semblent avoir pris le problème de la pollution au sérieux. La qualité de l'air s'est depuis nettement améliorée.
Un air nouveau souffle sur la capitale. Pendant que certains glissent en patin à glace, d'autres plongent dans l'eau glacée ; elle est à 1°C. En maillot de bain été comme hiver, ils sont sans doute les meilleurs observateurs de la qualité de l'air de leur ville. Et les chiffres leur donnent raison. En 2017, Pékin a connu 226 jours où la qualité de l'air était satisfaisante ; 28 de plus qu'en 2016. Surtout, la concentration moyenne de particules fines dans l'atmosphère est tombée de 20% par rapport à l'an dernier. Dans cette guerre contre la pollution, la Chine remporte des batailles.
L'abandon progressif du charbon
Car voici ce que les Chinois ne veulent plus voir ou respirer : des pics de pollution allant jusqu'à 600mg par mètre cube de particules fines. Aujourd'hui, Pékin est tombée à 58. C'est, certes, le double de la moyenne européenne, mais pour en arriver là, le gouvernement a pris des mesures drastiques : chantiers à l'arrêt tout l'hiver, démantèlement et fermeture d'usines polluantes et surtout abandon du chauffage au charbon dans 28 villes du pays. En banlieue de Pékin, 3 millions de foyers sont passés au gaz ou à l'électricité sur ordre du gouvernement. Des résidents s'en plaignent. Gaz ou électricité coûtent deux à trois fois plus cher que le chauffage au charbon. La transition énergétique a un prix et demande des sacrifices. Mais la Chine, à ce jour plus gros pollueur de la planète, plus gros consommateur et producteur de charbon, a fait de la lutte pour l'environnement sa priorité.
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