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Pékin craint la contagion des mouvements sociaux

En Chine, les émeutes de ces dernières semaines inquiètent le gouvernement. Pékin est particulièrement crispé depuis le "printemps arabe", et fait tout pour maintenir la stabilité. Et pourtant, face aux inégalités sociales, aux expropriations illégales, ou aux discrimination, la grogne monte. Notamment chez les mingongs, les travailleurs migrants, qu'a rencontré notre reporter à Shanghai.
Article rédigé par franceinfo
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REUTERS / Siu Chiu)

Depuis le "printemps arabe", ils sont nombreux à rêver d'un "printemps chinois". Et c'est bien ce qui inquiète Pékin.
_ Inégalités croissantes entre riches et pauvres, discrimination au quotidien, hausse des prix, les motifs de grogne sont nombreux pour les Chinois. Il suffit d'une étincelle pour jeter le feu au poudres et les manifestations se multiplient. Des rassemblements souvent organisés par Internet, et minimisés par les autorités.

Cela révèle en tous cas le ressentiment croissant d'une grande partie de la population à l'égard du pouvoir. Et particulièrement chez les 153 millions de travailleurs migrants, les migongs. Ils sont le moteur de la croissance chinoise, mais subissent de plein fouet l'inflation à son plus haut niveau depuis trois ans.

Face à la crainte de la contestation, Pékin a mené sa plus grande vague d'arrestations de dissidents depuis 10 ans, arrêtant notamment l'artiste Ai Weiwei début avril.

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