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Pakistan : Musharraf ne compte pas démissionner

Le président Musharraf l'a dit, très formellement dans un entretien au Wall street journal. Pas question de se retirer du pouvoir. {"Nous devons aller de l'avant de façon à apporter un gouvernement démocratique stable au Pakistan"}.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © REUTERS / Alessia Pierdomenico)

Ce n'est pas parce que les élections sont perduées que le président s'en ira. C'est le nouveau credo de Pervez Musharraf. Pas question de démissionner, dit-il dans un entretien au Wall street journal. “Le président n'a pas mandat pour partager le pouvoir avec le
Premier ministre”.

L'opposition, forte de sa victoire aux élections législatives, le pousse vers la porte, mais le président pakistanais n'a pas l'intention de se montrer si vite battu. "Musharraf a dit qu'il s'en irait quand le peuple lui dirait de le faire. Le peuple a dorénavant rendu son verdict", affirme l'ex-Premier ministre Nawaz Sharif, leader de l'un des deux partis de l'opposition.

"Ils vont bien trop loin", a répondu le porte-parole de Pervez Musharraf, le général Rashid Qureshi. "Il ne s'agit pas d'une élection présidentielle. Le président Musharraf a déjà été élu pour cinq ans".

Le dirigeant compte bien rester à la tête du pays, mais est prêt "à travailler avec celui qui gagnerait les élections et formerait un gouvernement", selon son porte-parole.

Diviser pour mieux régner

Le futur Premier ministre devrait être désigné par les deux partis d'opposition qui sont sortis vainqueurs des élections, celui de Nawaz Sharif et celui de l'ex-Premier ministre
Benazir Bhutto, assassinée le 27 décembre dernier. Mais Pervez Musharraf pourrait, selon les observateurs internationaux, profiter des anciennes rivalités entre les deux partis. Et diviser pour mieux régner.

D'autant que Musharraf, même s'il est très affaibli politiquement, conserve encore le droit de dissoudre l'Assemblée et de démettre le Premier ministre.

Le général s'est emparé du pouvoir en octobre 1999 par un coup d'État militaire, a été élu président en 2002 puis réélu le 6 octobre dernier par le parlement sortant dans des conditions contestées par l'opposition.

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