Nouveaux affrontements mortels à Bangkok
Mis à jour à 6h30
Dans Bangkok transformée en partie camp retranché, la violence est encore monté d'un cran. Vers 20 h 30, heure locale (15 h 30, heure française), des explosions ont retenti alors que des “chemises rouges”, qui demandent la démission du Premier ministre, Abhisit Vejjajiva, faisaient face à des “sans couleurs”, partisans du gouvernement, près du quartier financier de Silom, à Bangkok, c'est à dire dans le centre ville.
L'armée a confirmé que cinq grenades avaient explosé, les premières à l'arrière du cortège des “sans couleurs”, selon les porte-parole officiels. Le bilan s'établit à trois morts et 75 blessés, dont, semble-t-il deux étrangers, un Japonnais et un Australien.
La tension est quelque peu retombée après, les “sans couleurs” se dispersant et laissant les “rouges” face aux militaires armés de fusils, tandis que des enquêteurs cherchent des indices sur les lieux des explosions. Des hélicoptères survolent sans cesse la ville.
Depuis la mi-mars, des dizaine de milliers d'opposants au gouvernement occupent un vaste quartier touristique et commercial au centre de Bangkok, et les tentatives de l'armée pour les déloger ont échoué. Depuis quelques jours, les militaires resserrent l'étau pour empêcher les “chemises rouges” d'élargir leur périmètre. Chaque soir, les soldats sont rejoints par des partisans pro-gouvernement exaspérés, qui échangent insultes et jets de pierres ou de bouteilles avec les opposants.
"On va vers un coup d'Etat militaire" affirme Luc Citrinot, journaliste installé à Bangkok (ECOUTER SON INTERVIEW)
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