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Mots de guerre et menaces sur la Corée du Sud

La Corée du Nord a qualifié de déclaration de guerre la participation de la Corée du Sud à l'Initiative de Sécurité en matière de Prolifération (PSI) . Lancé à l’époque par l'administration Bush, le PSI prévoit notamment de surveiller des navires susceptibles de transporter des éléments servant à fabriquer des armes de destruction massive. Le régime de Pyongyang menace désormais son voisin du Sud d'une frappe militaire, ne s'estimant plus liée par l'armistice de 1953 qui a mis fin à la guerre de Corée.
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"Tout acte hostile contre nos vaisseaux pacifiques, y compris la saisie et la fouille, sera considérée comme une violation impardonnable de notre souveraineté et nous répondrons immédiatement par une frappe militaire puissante ", a déclaré un porte-parole de l'armée nord-coréenne, cité par l'agence officielle KCNA. Le message est clair et il s’adresse notamment à la Corée du Sud, au lendemain de l'adhésion de Séoul à l'initiative de sécurité contre la prolifération.

Des menaces auxquelles s’ajoute un nouveau tir expérimental de missile à courte portée, le cinquième depuis lundi matin, selon le ministère sud-coréen de la Défense. Et ce en dépit des contestations émanant du monde entier après que Pyongyang a également conduit un essai nucléaire souterrain, condamné à l'unanimité par le Conseil de sécurité de l'Onu (voir article associé).

Enfin, selon un quotidien sud-coréen, des satellites-espions américains auraient détecté des signes indiquant que la Corée du Nord a relancé l'activité de sa centrale nucléaire.

Une surenchère de défiance envers la communauté internationale qui suscite l'inquiétude. Les plus vives réactions viennent notamment des Etats-Unis qui demandent une résolution "forte avec des mesures fortes" à l’attention de la Corée du Nord. Une résolution sur la quelle travaille actuellement le Conseil de sécurité de l’ONU qui, selon des diplomates, a encore besoin de temps pour la mettre au point. En attendant, le département américain du Trésor a fait savoir qu'il envisageait de nouvelles sanctions financières contre Pyongyang.

Cécile Mimaut, avec agences

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