Mobilisation internationale contre la junte militaire birmane
Ils se sont rassemblés devant les grilles du parc Monceau, à Paris, à quelques pas des locaux de la représentation birmane en France. Sur leurs pancartes, des photos de l'opposante politique Aung San Suu Kyi et des slogans appelant à lutter contre la junte militaire au pouvoir en Birmanie. En tout, une centaine de personnes s'était mobilisée, cet après-midi, à l'appel de plusieurs associations de lutte pour les droits de l'Homme.
La scène a aussi eu lieu aujourd'hui à Londres ou encore à Genève. Avec toujours le même objectif : appeler à une action internationale afin d'empêcher la junte militaire de réprimer à nouveau par la force leurs opposants.
Une mobilisation qui a fait légèrement fléchir la Birmanie. Le
ministre birman des Affaires étrangères vient d'ailleurs d'affirmer que la
junte militaire recevrait bien Ibrahim Gambari, l'émissaire spécial du
secrétaire général Ban Ki-moon. Sa médiation pourrait permettre de trouver une issue politique à la crise.
Mais la répression, elle, ne faiblit pas. En voulant disperser une nouvelle manifestation, les forces de l'ordre ont fait aujourd'hui 9 nouvelles victimes. Inadmissible selon George Bush : le président américain a appellé ce soir "les pays qui ont de l'influence sur le régime à se joindre à nous dans le soutien aux aspirations du peuple birman". George Bush n'a cependant pas cité nommément l'Inde et la Chine, deux puissants voisins de la Birmanie réticents à faire pression sur la junte.
Côté français, 40 députés, pour la plupart membres du groupe UMP, ont signé un appel "pour que cesse la répression". Le texte sera transmis à l'ambassadeur de Birmanie en France. Car la France est solidaire des opposants politiques birmans, comme l'a rappelé aujourd'hui la secrétaire d'Etat aux droits de l'Homme, Rama Yade.
Après avoir été reçu hier à l'Elysée, le Premier ministre birman en exil, Sein Win, doit s'entretenir en fin de journée avec le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande.
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