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Manille : Jésus prend le masque de la pauvreté
Publié le 05/04/2012 10:33
Mis à jour le 25/10/2013 15:30
Temps de lecture : 1min
Lors de la Semaine Sainte, temps fort de l’année chrétienne célébré dans le monde entier, les militants de l’ONG Urban Poor Associates (UPA), association qui lutte contre la pauvreté urbaine, ont mis en en scène un Chemin de Croix symbolique en banlieue de Manille, aux Philippines.
Portant des masques de Jésus et des croix de bois sur leurs épaules, ils se sont rassemblés devant la Banque mondiale de Pasig, le 3 avril 2012.
La Banque mondiale a été créée pour lutter contre la pauvreté en apportant conseils et prêts à taux préférentiels aux Etats en difficultés ou encore en finançant des projets.
Elle est parfois critiquée pour ne pas faire suffisamment pression sur les Etats quand ceux-ci ne respectent pas leurs engagements en matière de lutte contre la corruption ou d’organisation d’élections.
D’autre part, elle est aussi accusée par les altermondialistes de se ranger plutôt du côté des multinationales que des populations en difficultés. (REUTERS/Cheryl Ravelo)
Mais la Banque mondiale n’est pas la seule à être montrée du doigt.
Les militants veulent rappeler au gouvernement philippin et aux différentes instances concernés par le problème de la pauvreté urbaine que les chômeurs, les habitants des bidonvilles et les sans abris doivent être traités avec dignité.
Que des mesures concrètes soient prises rapidement pour mettre fin aux expulsions abusives et que la politique du logement mise en place soit respectée. (AFP PHOTO / JAY DIRECTO)
Une loi sur le développement urbain et le logement, toujours en vigueur aujourd’hui, a été signée en 1992.
Elle interdit les démolitions et les évictions, sauf si la zone est dangereuse ou réclamée pour la construction d’infrastructures.
Ou encore qu’une décision de justice soit amenée à revoir la loi. (AFP PHOTO / JAY DIRECTO)
Si grâce à cette loi, de nombreux progrès ont été réalisés en matière de logement, des problèmes persistent encore quant à l’accompagnement des ruraux qui viennent s’installer chaque jour à Manille, la capitale philippine. ( REUTERS/Cheryl Ravelo)
Qu’ils soient chassés de leurs terres ou que leurs revenus soient trop bas pour y rester, de plus en plus de ruraux sont obligés de migrer vers Manille.
Les terres abandonnées restent souvent pendant de nombreuses années inutilisées et la grande majorité des ruraux ne sont ni relogés ni indemnisés. ( AFP PHOTO / JAY DIRECTO)
Arrivés dans la ville, ces derniers sont souvent obligés de construire dans l’urgence des bidonvilles, illégalement. ( AFP PHOTO / JAY DIRECTO)
Il est impératif de construire plus de trois millions de logements.
Même si des prêts à bas prix ont été mis en place pour permettre aux habitants des bidonvilles de pouvoir se reloger et que les promoteurs immobiliers sont obligés de consacrer 20% de leur parc à des logements aux loyers réduits, il reste très difficile aux habitants des bidonvilles d’y avoir accès car ceux-ci restent malgré tout trop chers.
De plus, ces immeubles sont souvent construits en banlieue, donc loin des lieux de travail. (AFP PHOTO / JAY DIRECTO)
Pour que les habitants des bidonvilles puissent lutter face aux promoteurs peu scrupuleux et se défendre en toute légalité, UPA offre des formations et des documents aux habitants.
Prés de 300.000 familles ont pu ainsi être formées aux droits du logement. Cela a permis que leur quartier soit rénové au lieu d’être démoli ou qu’eux-mêmes ne soient pas jetés à la rue. (AFP PHOTO / JAY DIRECTO)
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