Malaisie : ce que l'on sait de la disparition de Nora Quoirin, une adolescente de 15 ans franco-irlandaise
La jeune fille a disparu dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 août dans une station touristique de Malaisie située en lisière d'une forêt tropicale, alors qu'elle passait des vacances en famille.
Toujours pas de traces de Nora Quoirin. Cette adolescente franco-irlandaise de 15 ans a disparu dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 août dans une station touristique de Malaisie, alors qu'elle passait ses vacances avec sa famille. Franceinfo fait le point sur les derniers éléments de cette disparition.
Une disparition au milieu de la jungle
Elle a disparu dans la nuit du samedi 3 au dimanche 4 août à Dusun Resort, une station touristique située en lisière d'une forêt tropicale à environ 70 km de Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. L'hôtel est situé au milieu de la jungle.
Nora a disparu "dans des conditions extrêmement mystérieuses, puisqu'elle couchait dans sa chambre avec sa sœur et son frère", affirme, de France, son grand-père, Sylvain Quoirin. Dimanche matin, la famille de l'adolescente constate que la jeune fille n'est plus dans le bungalow où elle dormait. La fenêtre a été ouverte de l'intérieur.
Une adolescente décrite comme fragile
Nora Quoirin vit à Londres avec ses parents, un couple franco-irlandais. Elle a des difficultés d'apprentissage et un léger handicap.
Son grand-père français Sylvain Quoirin, qui vit dans l'Yonne, la décrit ainsi : "C'est une adolescente qui est timide, craintive, un petit peu réservée. Donc très fragile en fait. Très, très fragile. Les conditions de disparition sont curieuses. Elles sont incompréhensibles. C'est difficile pour Sébastien et son épouse de vivre cet enfer quotidien", déclare-t-il à France 3.
D'importants moyens de recherche
D'importants moyens de recherche ont été déployés. Un hélicoptère, deux drones, des chiens-pisteurs et 214 personnes de diverses administrations ont été dépêchés sur place.
La police malaisienne a également analysé des empreintes digitales relevées sur le cadre de la fenêtre de l'hôtel où a disparu l'adolescente pendant la nuit. Les experts qui ont trouvé ces empreintes n'ont pas indiqué à qui elles appartenaient, a précisé aux journalistes Che Zakaria Othman, directeur adjoint de la police dans l'Etat de Negeri Sembilan (Sud) où est situé l'hôtel.
"Nous pensons toujours qu'elle se trouve dans la zone parce qu'il n'y a aucune information disant qu'elle l'a quittée", a-t-il dit, interrogé à Seremban, capitale de l'Etat où se trouve l'hôtel touristique de la famille Quoirin. La police a également interrogé une vingtaine de témoins, y compris des membres de la famille de l'adolescente. Enfin, au quatrième jour des recherches, des plongeurs ont sondé mercredi un cours d'eau proche de Dusun Resort.
Jeudi, les autorités locales ont diffusé par mégaphone des enregistrements vocaux de la mère de l'adolescente. Des membres de tribus connaissant particulièrement bien cette zone de jungle se sont joints à des centaines de personnes participant aux recherches, criant le nom de Nora Quoirin.
Pas de piste privilégiée
"Nous n'excluons aucune possibilité mais jusqu'à présent nous ne disposons d'aucune information", a fait savoir le chef de la police responsable de l'enquête. La famille de Nora, elle, penche pour un enlèvement. Sylvain Quoirin, le grand-père de l'enfant qui suit cette affaire depuis l'Yonne, où il habite, ne croit pas à l'hypothèse de la fugue.
Dans une déclaration à France Bleu, il estime que la Malaisie met de gros moyens dans cette recherche parce que le pays "a un enjeu de crédibilité (sur cette affaire)". Il ajoute : "Derrière tout cela il y a une image de marque. Ce n'est pas bon pour la Malaisie si elle est vue comme un pays où les enfants peuvent être enlevés en tant que touristes. C'est très mauvais pour eux. Ceci dit, Kuala Lumpur (la capitale) est une énorme ville. Si ce sont des réseaux mafieux qui sont à l'origine de cette affaire, cela va être compliqué, très compliqué."
France Bleu souligne aussi qu'une cagnotte en ligne a été mise en place par une tante de Nora, Aisling Agnew, depuis Belfast, pour des "membres de sa famille, basés en France et en Irlande, souhaitant se rendre sur place pour participer aux efforts de recherche et soutenir les parents de Nora".
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