Cet article date de plus de dix ans.

Les néo-nazis «écologistes» de Mongolie

Article rédigé par Laurent Filippi
France Télévisions
Publié
Ces dernières années, de nombreux groupes ultranationalistes se développent en Mongolie. Tsagaan Khass est l’un d’eux.

Il combat les firmes étrangères qui exploitent les mines de Mongolie, secteur représentant 90% de l’économie.
 
S’ils affirment que leur combat est avant tout écologique, le culte qu’ils vouent à Adolf Hitler risque fortement de décrédibiliser leur message.
 
8 photos de Carlos Barria illustrent ce propos

Les médias mongols reprochent à la presse étrangère de porter trop d’attention au groupuscule néo-nazi, Tsagaan Khass (Swastika blanche), et à leurs dirigeants Ariunbold Altankhuum (au premier plan) et Uranjargal (en arrière plan).

Ils restent selon les journaux locaux un phénomène très minoritaire et non-représentatif de la vie politique du pays. (REUTERS/Carlos Barria)
Fondé dans les années 90, ce groupe compte une centaine de membres.

Leurs accoutrements et leurs actions violentes ont particulièrement attiré l’attention médias occidentaux. (REUTERS/Carlos Barria)
Ils n’hésitent pas à attaquer des membres de la communauté chinoise, pour la plupart des immigrés travaillant dans des mines, ou des femmes mongoles unies à des étrangers, allant jusqu’à leur raser la tête. (REUTERS/Carlos Barria)
Ce type d’actions n’a plus lieu d’être aujourd’hui, selon les dernières déclarations de son leader, Ariunbold Altankhuum, 40 ans, qui annonce abandonner la violence.

Pour se donner une image plus respectable et acquérir une légitimé politique, le groupe se présente maintenant comme une organisation écologique.
 (REUTERS/Carlos Barria)
Ils disent vouloir stopper la pollution engendrée par les immenses gisements que les entreprises étrangères creusent pour exploiter l'or, le cuivre, le charbon et le minerai de fer. Et celle des exploitations qui se sont développées de façon anarchique, souvent dans l’illégalité. (REUTERS/Carlos Barria)
Les membres de Tsagaan Khass accusent les entreprises étrangères de piller les richesses de la Mongolie, de polluer la terre et d’utiliser une main-d'œuvre peu onéreuse venue principalement de Chine. Laquelle vole, selon eux, le travail des Mongols.
 
Alors que 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté, ce groupuscule exploite la peur des travailleurs mongols qui craignent que les immigrés ne prennent leurs emplois. (REUTERS/Carlos Barria)
Leur bureau est installé derrière un magasin de lingerie, dans la capitale Oulan-Bator. C’est ici qu’ils programment leurs raids.

Ils font pression sur les gérants des mines pour voir leurs permis d’exploitation et prélèvent des échantillons de terre pour en vérifier la toxicité. (REUTERS/Carlos Barria)
Leurs costumes paramilitaires, avec svastika bien visible, le culte qu’ils vouent à des personnages comme Gengis Khan et surtout d'Adolf Hitler, font douter de la bonne foi de leur démarche écologique.

Ce qui risque encore de faire couler un peu plus d’encre dans les médias. (REUTERS/Carlos Barria)

Prolongez votre lecture autour de ce sujet

Asie-Pacifique

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.