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Les géants du textile signent pour la sécurité des ateliers du Bangladesh

Benetton, Zara, C&A, Mark and Spencer, H&M vont signer un accord lancé par les syndicats pour améliorer la sécurité des usines textiles du Bangladesh. Une conséquence du dramatique accident de Dacca.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Plus de 1000 morts dans les ateliers effondrés du Rana Plaza de Dacca (AFP)

La catastrophe de Dacca qui a fait plus de mille morts, secoue l'opinion publique au Bangladesh, mais aussi dans les pays industrialisés. Les grandes enseignes de l’habillement sont accusées d'être indirectement responsables des conditions de travail dans la filière. Notamment en tirant vers le bas les prix des produits fabriqués dans ces vastes usines.
Une confédération syndicale, IndustrieALL, qui regroupe 50 millions de travailleurs dans 140 pays, a proposé aux grands groupes de signer une charte. 
Mais ne rêvons pas. Cet accord ne concerne qu'un aspect très réduit de la problématique. Il ne s'agit que de mettre en oeuvre un programme d'inspection de la sécurité incendie des ateliers. Il prévoit également un examen complet des normes de construction.
Pour les salaires, les cadences, il faudra encore attendre. Or le bangladesh est le deuxième exportateur mondial de vêtements; Cela représente 80% de ses exportations et fait vivre près de quatre millions de personnes. Et si le pays a atteint ce niveau mondial, les bas salaires n'y sont pas étrangers.
 
La réaction des grands groupes d'habillement était attendue, tant les critiques sont vives. Ils font un pas vers l'opinion publique, sans que cela ne remette en cause les fondements du système de production.
Carrefour a annoncé dans un communiqué son intention de signer l'accord. Le géant de la distribution qui possède une marque textile précise cependant:«Contrairement à certaines allégations, et après une enquête approfondie auprès de chacun de ses fournisseurs présents dans le pays, Carrefour tient à confirmer qu’il n’a eu aucune relation commerciale avec les entreprises locales qui étaient en activité dans l’immeuble qui s’est effondré

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