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Les Anonymous veulent attaquer "la grande muraille cybernétique" de Chine

Après avoir piraté le gouvernement de Pékin, le groupe de hackers annonce qu'il va cibler d'autres sites chinois. Objectif : faire campagne en faveur des droits de l'homme.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le site Weibo, équivalent chinois de Twitter, a vu la fonction "commentaires" suspendue le 31 mars 2012 par le gouvernement central chinois. (BU DA SH / IMAGINECHINA)

Le régime de Pékin est dans le collimateur des hackers d'Anonymous. Ce groupe de pirates, célèbres pour avoir mené des attaques sur des sites internet stratégiques ces derniers mois, envisage de mener de nouvelles attaques contre des sites chinois. Leur but est de faire campagne en faveur des droits de l'homme et de dévoiler des faits de corruption, a expliqué un membre du groupe, lundi 9 avril. La semaine passée, l'organisation a revendiqué le piratage de plus de 300 sites politiques et commerciaux chinois, dont celui du gouvernement.
 

 

"D'abord, nous voulons informer le gouvernement chinois que nous n'avons pas peur et que nous allons révéler la vérité et nous battre pour la justice, a dit le hacker F0ws3r à l'agence Reuters. Nous prévoyons d'autres attaques, plusieurs en même temps", a-t-il ajouté, précisant que le but ultime était d'abattre "la grande muraille cybernétique de Chine". F0ws3r n'a pas détaillé quelles cibles allaient être prochainement visées, mais a indiqué qu'elles seraient plus importantes.

Censure renforcée en mars

Le groupe utilise le compte Twitter "Anonymous China" pour faire connaître la nature de ses opérations. Il poste sur le réseau social des liens vers des fichiers contenant des mots de passe et des informations personnelles récupérées sur les sites hackés. Anonymous China est composé de dix ou douze personnes, dont la plupart opèrent depuis le territoire chinois, ainsi que de centaines de traducteurs travaillant pour les aider à pirater les sites chinois. 

La Chine a bloqué l'accès aux réseaux sociaux Twitter et Facebook ainsi qu'au site de partage de vidéos YouTube. En mars, le gouvernement a renforcé la censure contre l'internet chinois, prétextant la lutte contre la propagation de "rumeurs" nuisibles pour le pouvoir. 

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