Le yoyo des relations franco-chinoises
Les retrouvailles entre les deux dirigeants, qui ne s'étaient pas croisés depuis le G20 de Washington en novembre, se sont déroulées en terrain chinois, dans l'hôtel londonien qui accueille la délégation de Pékin. Les deux délégations sont restées très discrètes sur cette reprise de contact. Côté français, l'Elysée s'est sobrement réjoui "de la reprise d'une relation de confiance", alors que le numéro un chinois, cité par l'agence Chine nouvelle, a souhaité en début d'entretien l'avènement d'une "nouvelle phase dans les relations sino-françaises".
Problème : la Chine a estimé que l'accord conclu avec la France pour mettre fin à la brouille sur le Tibet interdisait aux responsables français de rencontrer le dalaï lama car cela constituerait pour Pékin une ingérence dans ses affaires intérieures.
L'Elysée n'a pas voulu entrer dans le détail, répondant seulement qu'"il faut se référer au communiqué et seulement au communiqué" publié mercredi par le ministère français des Affaires étrangères. Ce document stipule que, "dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l'indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit".
Depuis que Nicolas Sarkozy a succédé il y a un an et demi à Jacques Chirac, partenaire politique indéfectible et admirateur de la culture de la Chine, les relations franco-chinoises sont soumises à un incessant mouvement de yo-yo. La Chine avait suspendu la plupart de ses contacts avec Paris et annulé un sommet important avec l'Union européenne en représailles à la rencontre entre Nicolas Sarkozy et le dalaï lama en décembre dernier. Les liens commerciaux entre la France et la Chine ont également souffert du récent coup de froid entre Paris et Pékin. Des missions chinoises d'achat et d'investissement envoyées en Europe ont ainsi fait l'impasse sur la France.
Caroline Caldier, avec agences
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