Le ton monte entre les deux Corées
La tension est montée d'un cran dans la péninsule depuis que la Corée du Sud a formellement accusé son voisin du torpillage de la corvette “Cheonan”, fin mars, dans lequel 46 marins ont trouvé la mort.
_ La Chine, qui est pratiquement le seul soutien du régime et de son économie, a de nouveau appelé au calme et au dialogue.
_ Lors d'une brève visite à Séoul, Hillary Clinton a souligné qu'il était dans l'intérêt de l'ensemble de la communauté internationale, y compris de Pékin, de convaincre Pyongyang de changer d'attitude.
“La crise actuelle provoquée par le torpillage d'un bâtiment de guerre requiert une réponse ferme mais mesurée. Mais il existe aussi un défi à long terme, qui consiste à changer la direction de la Corée du Nord”, a confié la secrétaire d'Etat américaine.
“Il existe une voie différente pour la Corée du Nord et nous croyons que c'est dans l'intérêt de tous, y compris la Chine, de tenter de persuader Pyongyang de changer de cap”, a-t-elle dit.
_ Hier, la Corée du Nord avait annoncé la rupture de tous ses liens avec le Sud, qui a prévu ses propres représailles au naufrage de son navire.
Les mesures envisagées par Séoul comprennent notamment la reprise, après six ans de pause, de la diffusion par haut-parleurs de messages de propagande à destination de la zone frontalière, ainsi que l'envoi de tracts par ballon.
Jusqu'à présent, Pyongyang autorise l'entrée d'ouvriers sud-coréens dans la zone industrielle de Kaesong, une source de revenu importante pour la Corée du Nord, ce qui semble indiquer que le régime prend garde à ne pas prendre de mesures qui lui
nuiraient matériellement.
_ Hors de Kaesong, les deux Corées n'ont guère d'échanges économiques. Les liens sont déjà essentiellement gelés depuis l'arrivée au pouvoir du président sud-coréen Lee Myung-bak en 2008.
Mikaël Roparz, avec agences
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